Ne signez pas de contrat gaz citerne avant d’avoir lu ces astuces

Sommaire

1. Comparer plusieurs fournisseurs

Ne signez jamais avec le premier fournisseur venu surtout lorsque vous achetez une maison déjà équipée GPL (avec une citerne de gaz au propane) surtout si le réservoir est enterré.

En achetant une nouvelle maison, on trouve parfois une citerne enterrée Butagaz et une cuve aérienne Primagaz. Il est préférable de demander à l'ancien propriétaire lors de la promesse d'achat de faire son affaire de l'enlèvement des 2 citernes quand l'opération ne vous coûte rien.
Après signature du contrat avec Butagaz si vous faites l'erreur de signer un engagement, des frais importants de retrait Butagaz vous seront facturés ainsi que les frais de Primagaz pour retirer son réservoir apparent si vous contractualisez pour une période de 3 ou 5 ans. Photo Picbleu

Option 1: demander aux fournisseurs

Vous pouvez demander des devis détaillés auprès de plusieurs entreprises qui livrent au niveau national Antargaz énergies, Butagaz, Vitogaz, etc.). En 2025, évitez Primagaz qui pose de gros problèmes à ses malheureux clients depuis l'automne 2023. Primagaz a reçu une mise en demeure du Médiateur de l'énergie en 2024 lui intimant l'ordre d'honorer ses contrats [1].
Problème de compréhension pour comparer les devis des fournisseurs de GPL : les prix semblent identiques au départ du contrat, mais avec des présentations différentes ce qui rend les comparatifs difficiles, car il est impossible comme dans tout domaine dont on n'est pas expert de lire entre les lignes !

Option 2: demander aux sites en ligne

Il y a très peu de sites internet qui proposent des comparateurs de GPL, car même s'il vous semble qu'il y a des milliers d'articles sur le gaz propane (et autres sujets), ces articles sont rédigés par 1 ou 2 sociétés de courtage qui ont multiplié les noms de domaines pour figurer dans les premiers résultats des moteurs de recherche comme Bing, Brave, Ecosia, Firefox, Google, Microsoft, Qwant, Yandex et autres (par ordre alphabétique).
Faites donc attention, surtout quand à côté du titre de l'article figure un petit logo "annonce", car le site paye pour être tout en haut de la page. Chaque fois qu'un internaute clique dessus, il verse plusieurs euros à une grande société américaine qui s'enrichit un peu plus chaque seconde.

Le fait d'être en haut de la page du moteur de recherche ne veut pas dire que c'est l'endroit où se trouve la meilleure information, au contraire.

Option 3: Renseigner un formulaire en ligne

Attention aux formulaires en ligne qui sous couvert de gratuité récupèrent vos coordonnées pour les revendre à des gaziers, vendeurs d'électricité, assureurs, sociétés de télécommunication, etc. Méfiez-vous, car ces intermédiaires sont des courtiers en énergies qui font des millions d'euros de chiffre d'affaires en faisant signer des contrats de gaz et ne sont pas toujours objectifs et sur le gaz propane à part Picbleu il y a peu de contenu de qualité qui renseigne vraiment.
La nouveauté c'est que non seulement ils copient parfois -maladroitement- les articles de Picbleu, car les employés n'ont jamais vu de citerne de gaz, mais qu'ils essaient de copier Picbleu en faisant miroiter l'intérêt d'un "conseiller en énergie personnalisé" en tentant de faire abonner la personne qui les appelle pour 14 € mensuel ou 6 € mensuels ou zéro € "gratuit" si la personne est réfractaire à un abonnement qui est inutile.

Ils imitent ainsi la société Optibudget qui avait envoyé une lettre d'avocat en 2020 à Picbleu pour faire effacer des commentaires de leurs clients qui se plaignaient de leurs agissements lors du démarchage téléphonique et porte-à-porte, car ils payaient mensuellement pour rien. À l'époque, cette société faisait payer une redevance mensuelle et parallèlement vendait du gaz en citerne pour le compte de Primagaz en faisant croire qu'il s'agissait de groupement d'achat et s'est faite remercier par les fournisseurs de gaz qui n'aiment ni bonimenteurs ni les dérapages qui les accompagnent. Elle a arrêté officiellement le démarchage du gaz. Les personnes qui avaient signé pour un fournisseur de gaz, d'électricité ou de téléphonie ou d'assurance s'apercevaient très vite que l'abonnement ne servait pas (personne n'assurait un suivi "personnalisé").

2. On vous invite à l'achat de la citerne

​Évitez d'achetez la citerne de gaz au lieu de la louer. Les sites comme une association de défense des consommateurs de propane a fait croire que cela évite l’engagement à long terme et vous permet de changer de fournisseur librement ce qui est faux.
En réalité elle travaillait avec un fournisseur de gaz qui faisait la partie la plus rentable livrer le gaz sans se soucier de l'entretien du réservoir qui est la partie la moins rentable.
L’investissement initial est élevé, et les économies à long terme ne sont pas importantes. En raison de la complexité du dossier administratif pour un particulier propriétaire de sa cuve, il est impossible de changer son distributeur de gaz comme pour le fioul.

Evitez absolument toute citerne enfouie trop chère à faire enlever lors du divorce c'est-à-dire lorsque le fournisseur vous facturera après les 5 premières années un prix plus élevé que lors de la signature du contrat à un prix correct puis dès la deuxième réclamation une ristourne, mais avec un prix encore plus élevé que la seconde fois !

3. Faut-il limiter la durée d'engagement ?

Depuis la Loi Hamon, les contrats vont de 1 à 5 ans. Généralement les offres sont souvent de 3 à 5 ans. Les conseillers vous proposent une durée plus courte (2 ou 3 ans maximum) en vous laissant entendre que vous pourrez renégocier ou changer de fournisseur plus facilement.

4. Négocier le prix du gaz

On vous dit : demandez un prix indexé sur le marché plutôt qu’un prix fixe sur toute la durée du contrat : faux. Cela n'existe pas sur le propane.
Les distributeurs de gaz qui donnent un prix qualifié de fixe, mais qui ne l'est pas (le gaz augmentera de +5% par an) alourdi d'un abonnement élevé qui se rajoute au prix de la tonne n'est pas vraiment intéressant.
On vous dit : vérifiez si le prix au kWh du gaz GPL est plus avantageux que celui d’autres solutions (électricité, granulés de bois, etc.).
Assurez-vous qu’il n’y a pas de clauses abusives permettant au fournisseur d’augmenter les prix unilatéralement. Et malheureusement, les frais de retrait, de rupture de contrat et tarifs d'enlèvement augmentent chaque année rendant le client captif avec des frais supérieurs aux prix réels de reprise de stockage GPL.

5. Limiter les frais cachés

Faites attention aux frais annexes :

• Frais de dossier peu élevés, ce sont 50 ou 80 euros qui sortent de votre portefeuille.
• Frais d’installation : Certains fournisseurs proposent la pose gratuite, d’autres facturent des centaines d’euros.
• Frais de rupture de contrat : Ils peuvent être élevés en cas de résiliation après le délai de 14 jours.​
• Frais de rupture de contrat avant mise en place du stockage : Ils peuvent être élevés en cas de résiliation anticipée.​
• Frais de retrait de la citerne : Ils peuvent être élevés en cas de résiliation anticipée.
• Frais d’entretien : Vérifiez s’ils sont inclus ou non. Pour la majorité, les frais d'entretien ne consistent qu'à une visite visuelle triennale obligatoire. En cas de panne, les réparations sur certains organes de détente notamment sont conformément à la législation à vos frais. Il est préférable qu'une société garantisse tout.
• Frais de livraison : Certains fournisseurs facturent des frais en fonction de la quantité commandée.
• Frais de jauge connectée : une astuce pour faire payer à leur client un système coûteux qui sert surtout à rentabiliser les tournées du fournisseur de propane !
• ​Frais de compteur gaz : il est facturé à la pose puis à la dépose et mesure des m3 : un gros problème à éviter en évitant tout compteur à gaz inutile pour le GPL.

6. Vérifier la clause de sortie

Assurez-vous que vous pouvez résilier sans frais excessifs si vous changez de mode de chauffage ou de fournisseur. Certains contrats imposent des pénalités importantes.

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7. Profiter des offres de bienvenue ?

On vous fait miroiter que les fournisseurs de gaz proposent des réductions aux nouveaux clients. Oui, mais uniquement pendant une période définie : donc optez pour une cuve de gaz aérienne.

Que choisir comme solution ?

Les vendeurs de toute nature vous indiquent que vous pouvez éviter le propane en optant :

• pour une alternative plus "écologique" : ce terme ne s'applique pas à l'énergie. La coûteuse chaudière à granulés de bois automatisée est la moins contraignante, mais, comme pour tous les appareils à biomasse le chauffage au bois met les forêts en péril avec 7 millions de foyers français qui s'approvisionnent en bois énergie. La seule énergie vertueuse pour les particuliers c'est le soleil avec des capteurs thermiques pour produire l'eau chaude sanitaire et une partie des besoins en chauffage.
• pour un chauffage plus économique. Attention aux vendeurs : il n'est pas sûr que les pompes à chaleur installées sans étude de chauffage sérieuse par un bureau d'études thermique dans les maisons équipées au propane qui sont souvent anciennes et moyennement isolées dans des régions froides soit un bon choix.

L'isolation est la seule et meilleure option à long terme pour s'affranchir des fournisseurs de gaz et autres énergéticiens.
Il faut viser l'autonomie grâce à des kits photovoltaïques avec des panneaux au sol de 3 kWc alimentant une batterie solaire de 5 kWc pour 4999 euros TTC fournis et posés par un professionnel agréé QualiPV.
Produire sa propre électricité est intéressant, car les tarifs EDF sont amenés à fortement grimper à cause du nouveau système de arenh-et-hausse-des-prix-edf">Versement Nucléaire Universel.

​[1] Novembre 2024 : Le médiateur de l'énergie exige des mesures immédiates face aux défaillances persistantes de Primagaz​