
La dernière exploration des espaces vierges pour le pétrole et le gaz
Sommaire
L'Arctique et les régions de climat subtropical sont les derniers espaces encore vierges que l'homme explore pour sa recherche de pétrole et de gaz. Le monde est entré dans la période d'un pétrole cher qui signifie une explosion de la facture énergétique de chaque pays non producteur.
Malheureusement, ces cours élevés vont permettre l'extraction de ressources appelées non conventionnelles dont l'extraction est complexe, coûteuse et polluante dans des régions encore préservées. La répartition de ces ressources modifie les cartes de la géolocalisation du pétrole offshore ultra profond au Brésil, sables bitumineux du Canada et pétrole enfermé dans la roche mère aux États-Unis. Se lancer dans l'exploration du gaz de schiste pour les pays comme la France, c'est mettre un terme au peu d'efforts réalisés en matière d'économie d'énergie et de développement des énergies renouvelables.
Les recherches de richesses sous l'océan Arctique font l'objet d'une intense activité. Localisation du Pôle Nord.
L'homme explore les derniers espaces vierges même sous l'Arctique.

Le cratère du Gondwana.
Il y a 250 millions d'années, un météorite d'un diamètre de 500 kilomètres aurait frappé la planète creusant un cratère à 1500 mètres sous les glaces de l'Antarctique. À cette époque, le supercontinent Gondwana s'est disloqué tandis que se produisait une extinction massive d'espèces. Cette coïncidence incite l'équipe de l'université d'État de l'Ohio à penser que l'impact a été la cause de ces événements majeurs de l'histoire du globe, comme la chute d'une météorite tombée à Chixculub (dans la péninsule du Yucatan) il y a 65 millions d'années. Cet événement aurait provoqué une autre grande extinction d'espèces, dont les dinosaures. L'astroblème (cratère d'astéroïde) caché sous la glace a été révélé indirectement par les données du satellite Grâce (Gravity Recovery and Climate Experiment), particulièrement sensible aux anomalies locales du champ de gravité : l'impact du choc a en effet provoqué une remontée du matériau du manteau de la Terre, dont la densité est différente de celle des matériaux environnants.
International Océan Drilling Program
Dans cet immense territoire immaculé qui s'étend du Canada à la Sibérie en passant par le Groenland, un forage profond vient de révéler une époque où l'océan Arctique jouissait d'un climat subtropical : l'océan Arctique était chaud, ses plantes aquatiques, son eau à 23 °C et ses rivages verdoyants. Pour reconstituer cette époque passée lointaine, l'équipe internationale du programme de forage IODP (International Océan Drilling Program) a extrait une carotte de sédiments à 430 m de profondeur sous la banquise, elle-même épaisse de 1 km.
Il y a 55 millions d'années, l'Arctique a donc connu un climat subtropical alors que la tectonique des plaques avait déjà propulsé les terres émergées et l'océan à leur emplacement actuel preuve que cette douceur du climat n'était pas due à un changement de latitude de ces contrées glacées.
Banquise Arctique
Sous la banquise, des forages effectués à travers une dorsale océanique ont révélé une période où la température de l'eau de l'océan Arctique était à environ 23 °C. (Source CEREGE)
L'analyse des roches a montré qu'après cet épisode subtropical, le climat de l'Arctique s'est refroidi dès le milieu de l'éocène, soit il y a environ 40 millions d'années. Quel élément extérieur a bien pu déclencher ce refroidissement ? Nous pensons à un changement atmosphérique, une variation de la teneur en Co2, par exemple, bref un événement global. En effet, de manière quasi synchrone, le pôle Sud s'est lui aussi refroidi, avec la formation de glace en Antarctique, signe qu'un même événement a affecté l'ensemble du globe. Un enseignement du passé à méditer pour le climat du futur.
Centre européen de recherche et d'enseignement des géosciences de l'environnement. CEREGE d'Aix-en-Provence,
Article sur le Grand Nord.
Environ 90 milliards de barils de pétrole et 48 000 milliards de mètres cubes de gaz, extractibles avec « les techniques actuellement disponibles », seraient enfouies dans le Grand Nord selon les déclarations du service géologique américain, l'USGS, qui a dévoilé en juillet 2008 la première estimation publique des ressources en hydrocarbures « restant à découvrir » au nord du cercle polaire arctique (66 ° de latitude nord). La prochaine bataille va se situer dans le Grand Nord pour préserver les « intérêts stratégiques, économiques, scientifiques et de défense » des pays environnants.
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