8 mesures d'urgence pour le climat, la justice sociale et la démocratie

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Quand on regarde l'évolution de notre société dont le développement a été considérable ces dernières décennies on ne peut que se poser la question : une croissance infinie dans un monde fini est-elle réaliste. 8 mesures d’urgence concernant le Climat, la Justice et la Démocratie doivent être mises en œuvre.

Il restait l'air à vendre

Depuis la révolution industrielle, les atteintes à l'environnement étaient une forme d'appropriation de l'environnement constitué par la possibilité de polluer les éléments. L'essor de la consommation exponentielle de masse a engendré une course folle aux richesses. La terre, le feu, l'eau sont au fil du temps devenus objets de commerce : il restait l'air.

Depuis la création du marché à Buenos Aire en 1998, les signataires de la quatrième convention sur les changements climatiques ont décidé d'acheter l'air en créant un système vicieux de permis d'émissions négociables. En clair, un blanchiment officiel des émissions polluantes que l'on ne peut plus interdire étant donné qu'elles ont été en toute "légalité" reconnues comme "marchandises".

Pourtant l'air n'appartient pas à ceux qui peuvent l'acheter. Comme l'eau, les océans, la terre, les végétaux, les animaux...

Comment se repartit la consommation ?

​Voici un tableau comparatif simple qui met en parallèle les groupes de richesse, le nombre de personnes, et leur empreinte carbone moyenne :

• Notes : Les émissions moyennes sont indicatives et peuvent varier selon les pays et les modes de vie.
• Les 10 % les plus riches ont une consommation carbone énorme due à leurs modes de vie luxueux et fréquents déplacements en avion, yacht, etc.
• Les 50 % les plus pauvres ont une empreinte carbone faible, souvent liée à un accès limité à l’énergie.
  

8 mesures d'urgence pour le climat

ainsi que pour la justice sociale et la démocratie

Laissez nous vivre

Une personne trentenaire avait contacté Picbleu il y a quelques années pour avoir des informations sur le projet de construction d'une maison neuve "écologique" de 300 m2 sur un petit terrain en façade Atlantique acheté pour 1.2 million d'euros. Le souhait pour cette résidence secondaire était de la construire entièrement fuste. Le propos ayant tourné autour de la nécessité d'abattre une forêt entière pour satisfaire ses envies en posant la question de la déforestation avait amené la personne à s'écrier "laissez nous vivre". La discussion s'était arrêtée là.

L'abeille sait depuis longtemps qu'elle ne doit pas perdre son temps à expliquer à la mouche pourquoi elle ne se pose que sur des fleurs...

En regardant un kiosque à journaux, un magazine a attiré mon regard "laissez nous vivre". Publié par Lagardère, cette publication , je cite : "assume vouloir défendre la liberté d'opinion et d'expression, tout en apportant des solutions aux problèmes rencontrés par les Français au quotidien". Ainsi viande, voitures à moteur V8, voyages en avion, la culpabilisation, la censure seraient des contraintes exagérées et des "délires d'écolos". Voilà comment on travaille le cerveau des mougeons (moitié moutons moitié pigeons) surtout lorsque l'on est un milliardaire à la tête de différents médias. Non je n'ai pas dépensé 2.20 pour lire cela !

Les pauvres singent les riches

Lorsque je faisais mes études de droit, un jour, notre prof d'économie politique nous avait donné une polycopie d'une page d'une bande dessinée de Reiser que j'avais mis dans mon classeur de cours (raison de la présence des perforations dans la copie jaunie ci-dessous). Cette BD parue en 1976, révélait l'acuité de ce dessinateur talentueux à une époque où peu de personne avaient pris conscience de notre monde fini. A cette époque les ordinateurs grand public n'existaient pas ni internet d'ailleurs, mais j'ai toujours gardé ce classeur rempli d'idées qui s'avèrent fondées aujourd'hui.

Cette page montre comment les individus de la classe qu'ils supposent être "inférieure" copient ceux de la classe "au dessus".