Élimination des déchets radioactifs : l’arrêté du 5 mai 2009

Temps de lecture: 1 min , Dernière mise à jour: 27/05/2023
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Chaque contribuable peut participer à l'élimination ou plutôt au recyclage des matières nucléaires en utilisant dans la construction de sa maison des matériaux « faiblement radioactifs » : du ciment, de la laine de roche, des parpaings, etc., mais aussi dans du mobilier, des véhicules, du ballast sous les routes, etc.


L'Arrêté du 5 mai 2009

L'Arrêté du 5 mai 2009 donne l'autorisation d'utiliser ou d'ajouter des déchets nucléaires

  • Il introduit certaines dérogations au code de la Santé publique. Le code de la Santé publique interdisait de façon très précise depuis 2002 d'utiliser ou d'ajouter, dans les biens de consommation et les produits de construction, des matériaux et des déchets provenant d'une activité nucléaire.
  • Il permet de s'affranchir de cette règle et permet de diffuser dans l'environnement des déchets « très faiblement radioactifs ». Seule la Criirad (Commission de Recherche et d'Information Indépendante sur la Radioactivité, www.criirad.org) a donné un avis défavorable contre ce texte.

CRIIRAD - Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité.

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Avantage aux exploitants

L'unique avantage est celui des exploitants des sites nucléaires.

  • Chaque site est encombré par des millions de tonnes de déchets plus ou moins radioactifs (béton, gravats, plomb, ferraille, matériaux divers, terre, conteneurs, etc.
  • Chaque contribuable pourra ainsi participer à l'élimination ou plutôt au recyclage des matières nucléaires en utilisant dans la construction de sa maison des matériaux « faiblement radioactifs » : du ciment, de la laine de roche, des parpaings, etc., mais aussi dans du mobilier, des véhicules, du ballast sous les routes, etc.
  • Certains objets sont exclus de la demande de dérogation : bijoux, aliments, cosmétiques, jouets et tous produits en contact avec la peau et les aliments...
  • Un siège de bureau fabriqué à partir de ferraille « faiblement radioactive » partie parfois en Chine ou dans les pays émergents par bateau est-il vraiment sain ?
  • Il n'est pas possible de tracer les objets envoyés sous des formes diverses. L'actualité a montré l'ubuesque et le coûteux périple de l'ancien porte-avion Clémenceau renommé Q790 contenant 700 tonnes de matériaux contaminés à l'amiante et 24000 tonnes de ferraille dont le métal a été vendu à une entreprise sidérurgique indienne de Bombay Tata Steel. Une période de transactions, transport, démolition qui aura duré de 2003 à 2010 !

L'Autorité de Sûreté nucléaire

  • L'Autorité de Sûreté nucléaire dénonce la dilution comme mécanisme d'élimination de ce type de déchets et s'inquiète d'une possible banalisation de délivrance des dérogations.
  • Le plus surprenant est que cet arrêté confie aux industriels la charge d'informer eux-mêmes les consommateurs sur la présence de substances radioactives dans leurs produits.
  • Les cimentiers ont déposé les premières demandes pour exploiter ces matières « faiblement radioactives ».
  • Il est plus que jamais urgent et raisonnable de préférer les éco matériaux et les produits locaux peu ou pas transformés.

Le radon source radioactive

Ce gaz constitue une autre source d'exposition radioactive

  • Le radon (gaz radon) représente la principale source d'exposition naturelle à la radioactivité et la deuxième source après les expositions médicales (radiographies).
  • Le radon provient essentiellement du sous-sol. Au-dessus d'un certain niveau, l'exposition à ce gaz représenterait un risque sanitaire comparable à celui du tabagisme passif !
  • En France, la concentration moyenne est relativement basse. Les régions les plus exposées sont la Bretagne, le Massif central, les Vosges et la Corse.
  • Une ventilation efficace et régulière suffit pour éliminer tout risque.
  • En cas de doute, on peut aussi se procurer des dosimètres qui permettent d’évaluer la concentration de gaz radon dans l'air.

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