
biofioul biocarburant agrocombustible Mauvaise idée pour la Terre ?
Energies alternatives ou renouvelables > Agrocarburants biocarburants
Pétrole > Biofioul
Les biocarburants biofioul, biocarburants, agro combustibles, biocarburant, bio éthanol, sont issus de l'agriculture mécanique intensive et donc néfastes pour l'environnement. La production française d'agrocombustibles est issue de céréales, betteraves et oléagineux des ressources qui doivent rester alimentaires. Rappelons que notre planète accueille près de 8 milliards d'humains.
Le but de cet article n'est pas d'être pour ou contre certains types d'agrocarburants dans la mesure ou ceux-ci ne détournent pas les cultures destinées à nourrir les personnes. Ce serait le cas de l'E85 un carburant automobile dont le SNPAA (Syndicat National des Producteurs d'Alcool Agricole) a indiqué que 5 à 6 millions de véhicules seraient concernés et que sa culture ne couvrirait que 300 000 hectares soit 0.6% de la superficie agricole utile.
Ce carburant est élaboré à partir de céréales, de résidus amidonniers ou sucriers et betteraves (pour qui la production serait excédentaire). Mais, la création d'un éthanol de seconde génération ferait appel à d'autres matières végétales lignocellulosiques (paille) donc non comestibles. Toutefois le bois, ses résidus, son écorce servirait à la production de l'éthanol faisant baisser la surface agricole. Le carburant E85 contient 35% de pétrole, il faut souhaiter que les industriels ne s'accaparent pas de la forêt déjà très sollicitée pour la brûler en bois de chauffage avec les excès que l'on connait la façon la plus stupide en produisant de l'électricité.
Le terme bio fait vendre
Les pétroliers font maintenant du « bio » qui n’a de bio que le nom ! Certains commercialisent du BIOFIOUL composé de 95 % de fioul classique + 5 % de produit issu du végétal. LE BIOFIOUL F10 est du fioul mélangé à 10 % et LE BIOFIOUL F30 contient 30% d’EMAG à du fioul. Cette addition permet de l’appeler bio. (L’EMAG entrant dans la composition du BIOFIOUL est un combustible composé d'huile de Colza). L'EMAG (Ester Méthylique d'Acides Gras) est composé d'huiles naturelles extraites du colza provenant de la filière d'agriculture française qui fonctionne au fioul.
- Il donne une image positive aux compagnies qui rajoutent "bio" au fioul, au kérosène pour avions, aux carburants et autres gaz.
- Il dédouane les consommateurs qui se disent qu'ils font un geste pour la planète.

Il suffit d'un mélange
Prendre 70 % de fioul, y ajouter 30% d'EMAG de céréales et vous obtenez un produit « bio ». Lorsqu'il sera 100% issu de culture en 2040, il sera plus acceptable.

Idées fausses sur les biocarburants
Une autre famille d’agrocarburants est composée d’huiles qui pourraient remplacer le gazole routier principalement utilisées en complément. Il s’agit du tournesol, du colza, du soja, du palmier à huile, des variétés de jatropha, etc. Il est possible de brûler dans un moteur à explosion soit de l'huile végétale (colza, tournesol, soja, arachide, etc.) soit des esters d'huile. L'ester présente deux avantages sur les huiles brutes : moindre viscosité et meilleure aptitude à s'auto-enflammer dans le moteur.
200 millions d'hectares de terres au Brésil
La production d'énergie pour leur utilisation dans le transport, à partir de la canne à sucre ou de graines oléagineuses (soja), semble, en théorie, constituer le salut de l’agriculture. Au Brésil, 200 millions d'hectares de terres sont cultivables pour ces céréales, selon le Plan National d'Agroénergie, lancé en 2006 par le gouvernement fédéral. Depuis les années 70, une grande partie du parc automobile brésilien (plusieurs millions de véhicules) est alimentée avec de l'éthanol extrait de la canne à sucre.
Additifs au pétrole
Une partie importante des agrocarburants ne sert, en fait, que d’additif au pétrole, il s’agit de toute la famille des alcools qui complètent (environ 10 % et depuis de nombreuses années) le pétrole sans plomb : la betterave ou le blé en Europe, le maïs en Amérique du Nord, la canne à sucre en Amérique du Sud.
Ils sont obtenus à partir d'oléagineux tels que le colza ou le tournesol. Ils peuvent être utilisés sous forme d'huile pure ou estérifiés par mélange avec du méthanol (lui-même issu de la betterave).
Les besoins prévisibles de cet agrocarburant accélèrent la déforestation de façon incontrôlée notamment au Brésil ou des hectares de forêt sont brûlés quotidiennement pour planter des oléagineux.
Vous avez dit « Bio »carburants ?
Agrocombustibles de chauffage
Les agrocombustibles peuvent être utilisés par combustion dans une chaudière ou en cogénération, pour produire à la fois de la chaleur et de l'électricité.
L'agrocombustible est compatible avec les systèmes de chauffage central dans les installations collectives, Les biocombustibles constituent l’une des bioénergies et font partie à ce titre des énergies que l’on pourrait qualifier de renouvelables même si le bilan carbone n’est pas toujours très favorable en raison de l’apport d’engrais, de produits phytosanitaires et de l’utilisation du fioul pour les machines agricoles.
Des aides financières intéressantes
Les filières de biocarburants assurent des débouchés lucratifs en raison des aides financières apportées par l’Europe pour certains industriels.
Concernant l’énergie de chauffage, après le bois énergie, l’application principale est le chauffage aux céréales, qui se fait dans des chaufferies de moyenne et grosse puissance, soit en brûlant de la paille soit en brûlant des grains de céréales, notamment dans certaines exploitations agricoles.
L'augmentation du prix des énergies
- L’augmentation constante et marquée du prix des énergies fossiles comme le pétrole et le gaz, la hausse du prix du fioul, la mise en place par l’État du crédit d’impôt remplacé par le dispositif ont induit un intérêt croissant pour l'utilisation des énergies renouvelables.
- Certains usagers choisissent le solaire et le bois qui sont des choix raisonnés et d’autres s’intéressent au chauffage aux céréales notamment certains agriculteurs céréaliers qui se posent la question de l’intérêt financier justifient la possibilité de chauffer leurs exploitations avec leur récolte en raison de la concurrence mondiale sur les prix des céréales qui minore leur marge bénéficiaire.
Le chauffage aux céréales
- Lorsque l‘on connaît les ressources en eau qui sont nécessaires pour faire croître certaines céréales, l’on est en droit de remettre en question le principe même de l'appellation biocombustible ou bioénergie et de l'intérêt de ce type de culture.
- De plus, les céréales ont un aspect symbolique, car elles restent la base de l'alimentation humaine, certains peuples n'y ont même pas accès simplement pour assurer leur survie.
Ainsi une question d'éthique se pose : a-t-on le droit de brûler du blé pour se chauffer ? Pourquoi brûler des sous-produits comme la paille qui sert au bétail ?
- Les combustibles liquides appelés abusivement « Biocarburants » sont destinés à être incorporés ou à se substituer au fioul domestique.
- Ils peuvent être intégrés au fioul domestique dans une proportion maximale de 30 % du mélange sans modification importante des installations de chaufferies.
Le colza comme biocarburant
Le colza est aussi une plante pouvant fournir de l'agrocarburant. Les biocarburants proviennent de plantes cultivées (tournesol, betterave, colza…). Les produits obtenus sont l'ETBE (Ethyl tertio butyl éther) et les EMHV (Esters méthyliques d'huiles végétales). Les biocarburants sont utilisés lorsqu'ils sont introduits dans les carburants traditionnels : l'ETBE est introduit dans les essences et les EMHV sont introduits dans le gazole et le fioul domestique.
Les chiffres en 2005 : les quantités de biocarburants mis en vente ont été de 228 879 tonnes d'ETBE et à 368 487 tonnes d'EMHV.
Depuis une hausse vertigineuse du pétrole à plus de 146.80 dollars le baril en juillet 2008, les médias ont commencé à mettre en avant l’écologie et notamment les « biocombustibles » dont l’avantage principal serait d’être un carburant « bio-combustible », une source renouvelable d'énergie, c'est-à-dire ne se trouvant pas en quantité limitée dans la planète comme le pétrole ou l’uranium. Mais, représentent-ils une solution acceptable pour contrer l'effondrement environnemental de la planète et une alternative pour l'agriculture ou constituent-ils un moyen de survie pour une petite minorité du monde industriel agricole ? ( qui peut produire des impacts environnementaux tout aussi polluants que ceux engendrés par les combustibles fossiles).
Champ de colza utilisable en agrocarburant. Photo Picbleu ®

L'utilisation des agrocarburants
En France, extrait de la déclaration d’Anne Souyris porte-parole nationale des verts qui demandait d’abandonner l’objectif de consommation d’agrocarburants dans les transports d’ici 2020.
"Entre se nourrir ou conduire, il faut choisir".
« Les pays riches ont le devoir de ne pas affamer le tiers monde pour faire leur plein d’essence, alors que des solutions de transports plus sobres énergétiquement existent. Et ce, d’autant que les citoyens des pays riches ne sont pas épargnés par ces hausses de prix. Depuis plusieurs mois, de nombreux pays comme le Mexique, Haïti ou encore le Cameroun ont connu des émeutes en raison de l’augmentation du prix des denrées alimentaires. Les agrocarburants ou Biocarburants sont une vraie fausse bonne idée. C’est même une idée meurtrière. Ils accélèrent la hausse des prix des matières premières, leur culture dégrade fortement l’environnement et leur bilan énergétique est mauvais. Sauf pour ceux qui les vendent, leur intérêt est nul. Quant au danger d’affamer la moitié de la planète, c’est une réalité. »
Sources : Renewable Energy Policy Network for the 21st Century.
Avis de Picbleu Les biocarburants
Les agro carburants devraient être encouragés sans réserve à la condition expresse que nos agriculteurs utilisent les champs en jachère, pour y faire pousser du tournesol, sans l’irriguer, sans charger la terre d’engrais, de pesticides. Après récolte, ils fabriqueraient leur huile, l’utiliseraient avec leurs voisins, pour remplir les réservoirs de leurs tracteurs agricoles, leurs voitures et leur chaudière de chauffage central.
industrie pétrolière et autres investisseurs
Mais, lorsque l’industrie pétrolière et autres investisseurs se mettent à faire produire, fabriquer, distribuer pour conserver une clientèle captive, le bilan écologique est mauvais. Le but avéré est de complexifier et de sophistiquer la distribution de manière à garder le monopole de la fabrication et de ses bénéfices.
hydrogène et carburant flexfuel
Outre le futur carburant hydrogène, le carburant flexfuel a été inventé. C’est un concept créé sur mesure, avantageux en termes financiers, qui permet de maintenir grande ouverte la vanne des pipelines et également celle de la TICPE (Taxe intérieure sur les produits énergétiques). Le bilan énergétique des transformations nécessaire pour créer ce carburant est médiocre et sans commune mesure avec les petites productions agricoles locales.
Associations
- Le CFSI (Comité Français pour la Solidarité Internationale) est une association regroupant 23 organisations partageant la même vision de la solidarité internationale, ONG de développement, organisations liées aux collectivités territoriales ou organisations syndicales, le CFSI apporte son appui aux projets menés par des associations partenaires dans différents pays.
- Ces ONG trouvent des solutions pour influer sur les politiques et améliorer la situation des plus pauvres.
- Le CFSI leur propose des partenariats et un soutien pour s’organiser, renforcer leurs compétences, gagner en autonomie et être les acteurs de leur propre développement.
Picbleu donne les bonnes explications
- Démêle le vrai du faux
- Vous tient bien informés
- Protège votre santé
- Agit pour l'environnement.
Information 05 64 11 52 84
(prix appel normal non surtaxé)
Pour aller plus loin
Les agrocarburants pour les moteurs thermiques
Recherche de mots clefs dans les articles