Photosynthèse et cycle du carbone. L'équilibre bois et forêt

Sommaire

Historique du chauffage au bois

Initialement, des artisans appelés charbonniers chargés de la fabrication du charbon de bois, transformèrent le bois et permirent le développement de certaines industries gourmandes en énergie et qui nécessitaient des températures très élevées comme les verreries, fonderies et sidérurgies.

Ce métier a été détrôné au XIXe siècle par l'apparition de l'extraction du charbon de terre. Le charbon a été le combustible quasi unique de la révolution industrielle du I9ème siècle.

Le bois énergie actuellement

Actuellement, le bois énergie est très populaire, car son coût économique abordable particulièrement pour le bois bûche et le bois déchiqueté suscite un regain d'intérêt en raison du nombre de maisons équipées avec des installations de chauffage électrique, du prix grandissant des énergies fossiles, de sa disponibilité et de ses vertus écologiques.

Dans de nombreuses communes Françaises, il existe un mode de distribution de bois appelé l'affouage. L'affouage communal est défini dans le code forestier comme un mode de jouissance des produits des forêts communales et nationales. Il est proposé par la commune forestière à ses habitants afin qu'ils bénéficient de bois de chauffage pour leurs besoins domestiques propres. L'affouage est une pratique séculaire qui n'a pas de caractère obligatoire pour les communes et les prélèvements effectués doivent être en relation avec les besoins réels des ménages.

Tout dépassement encouragerait un commerce parallèle et illégal de bois et comme toujours, lorsqu'il y a des abus, la forêt et son environnement peuvent subir de graves dommages. Il existe donc heureusement, un règlement précis assorti de sanctions. Voir site consacré à l'affouage réalisé par la fédération nationale des communes forestières (FNCoFor).

Le bois offre des avantages mais aussi des inconvénients qu'il est utile de connaître.

Le mécanisme de photosynthèse

Le bois est considéré comme un combustible renouvelable et « écologique » (1), la durée de reconstitution du bois est de loin la plus rapide en comparaison des autres énergies fossiles (15 à 200 ans contre 100 à 450 millions d’années pour le pétrole), car tout le CO2 qui est émis lors de la combustion sera absorbé pendant la croissance des arbres replantés. Lorsque le bois brûle, il s’oxyde et il libère du gaz carbonique. Ce gaz est réabsorbé lors de la croissance d’un végétal par le mécanisme de photosynthèse.

Le mécanisme de photosynthèse : les arbres absorbent le gaz carbonique et rejettent le précieux oxygène. (Schéma Picbleu).

Photosynthèse équilibre à respecter

La photosynthèse est un processus également appelé assimilation chlorophyllienne.

La plante verte, sous l'action de l'énergie solaire, élabore des matières organiques (hydrates de carbone) en absorbant le gaz carbonique (CO2) atmosphérique et en rejetant de l'oxygène (O2). Ainsi, pour une tonne de bois produite, 1,5 tonne de CO2 est captée et 1,1 tonne d'oxygène est rejetée.

La combustion du bois de chauffage entraîne la restitution dans l'atmosphère d'une quantité de CO2 correspondant exactement à celle fixée précédemment par la plante exploitée, ou par celle qui, dans le futur, la remplacera. Le bilan CO2 de la photosynthèse devrait rester toujours équilibré, si l'on n'entame pas de façon industrielle et de façon inconsidérée le capital forestier comme malheureusement les importations chinoises tendent à le faire. Le carbone est renouvelable.

Le fonctionnement du mécanisme de photosynthèse

Le mécanisme de la photosynthèse, la combustion du bois et le cycle du carbone dans la nature

Au cours de cette photosynthèse, les feuilles captent la lumière du soleil, elles absorbent de l'eau par leurs racines ainsi que le gaz carbonique de l'air. Elles se servent de l'énergie du soleil pour changer l'eau et le dioxyde de carbone en glucose tout en rejetant de l'oxygène. Le glucose quitte ensuite la feuille et est transporté dans tout le végétal pour le nourrir.

Le gaz carbonique entre dans les feuilles d'une plante par des pores microscopiques qui s’appellent des stomates. Pendant le jour, ces stomates sont complètement ouverts et permettent à l'eau de s'évaporer rapidement. Cette perte d'eau crée une force de succion, qui fait monter depuis les racines toute la sève vers les feuilles. L'eau circule au travers de la tige et tout au long des nervures des feuilles. Ce processus, appelé évapotranspiration permet aux végétaux de puiser dans le sol des éléments nutritifs qui les font vivre.

Il se crée donc un cycle fermé qui peut se reproduire à l’infini. Il s’agit donc bien d’une énergie renouvelable à condition que le nombre d’arbres replantés soit égal à celui qui a été abattu et que les systèmes utilisés pour le chauffage aient des combustions complètes non polluantes.

Le bois est donc une énergie primaire « compensée » renouvelable sous réserve d’un reboisement équivalent ou supérieur aux prélèvements ce qui est loin d'être le cas.