Droit de rétractation de 14 jours dans les foires et salons
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Les cas les plus courants sur le salons
Vous vous promenez dans un salon de l'habitat et une personne fort aimable, vous aborde et vous invite à son stand. Une présentation des produits (pompe à chaleur, ballon thermodynamique, panneaux photovoltaïques) est faite et de nombreux arguments sont déployés. Au bout de quelques heures lorsque le cerveau commence à fatiguer, un personne vous invite à signer un document soit sur une tablette numérique soit sur un document papier. Elle vous rassure, « c'est juste pour voir si vous êtes éligibles au primes », « cela n'engage en rien » et vous fait verser un chèque ou effectuer une empreinte bancaire de 1500 à 4500 euros.
Attention aux sympathiques commerciaux qui vous abordent dans les allées d'un salon et vous invitent à leur stand : c'est une pratique illicite. Photo Picbleu
Vous rentrez chez vous
Vous avez la vague impression de ne pas avoir bien agi : en clair, noté des incohérences, des contradictions techniques signes de pratiques douteuses.
Vous cherchez sur internet : arnaque
Sur internet les éco-délinquants sévissent encore : on trouve des propositions d'isolation à 1 €, Pompe à chaleur à 1 € et même des installations photovoltaïques à 1 euro ce qui n'est évidemment pas possible sans montage frauduleux. Les pouvoirs publics sont informés, mais sont pris de court.
Vous tombez sur un article Picbleu
- Arnaque sur salon pour une pompe à chaleur
- Monsieur et madame Pigeon voulaient changer leur fioul
- Qu'est-ce qu'une pratique commerciale agressive ?
Attention pas de rétractation prévue !
Une affichette obligatoire doit être apposée sur chaque stand. Elle indique que le consommateur ne bénéficie pas du doit de rétractation de 14 jours.
Droit de rétractation dans les foires et salons
La période de 14 jours ne s'applique pas sur les foires et salons.
Voici un article qui figure sur le portail du Sénat (15e législature)
Question écrite n° 20602 de Mme Céline Brulin (Seine-Maritime - CRCE)
publiée dans le JO Sénat du 11/02/2021 - page 864
Mme Céline Brulin attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur l'application du droit de rétractation dans les foires ou salons.
En effet, la loi n° 2014-344 du 17 mars 2014 relative à la consommation prévoit un délai de rétractation de quatorze jours à compter de la signature du contrat, pour une prestation de services ou à compter de la livraison du bien pour une vente de produit.
Rien n'est prévu pour des achats effectués ou des commandes passées à l'occasion de foire ou de salon, et malgré l'obligation faite aux vendeurs d'indiquer clairement l'absence d'un tel délai de rétractation, ce n'est pas toujours le cas. De plus, il semble que des commerciaux venant contracter des marchés avec des particuliers à leur domicile, après la foire ou le salon, antidatent leur prestation, afin de bénéficier, ainsi, de l'absence de possibilité de rétractation.
Les consommateurs se retrouvent alors piégés, sans aucune possibilité d'annulation de la vente ou a minima de recours, sans parler des méthodes commerciales parfois insistantes, pressant les clients à signer le bon de commande.
C'est pourquoi elle lui demande les mesures envisagées pour étendre le droit de rétractation aux achats effectués en foire et salon pour tout paiement en comptant.
Réponse du Ministère de l'économie, des finances et de la relance publiée dans le JO Sénat du 02/09/2021 - page 5131
Le Gouvernement partage les préoccupations exprimées pour la protection du consommateur procédant à des achats dans les foires et salons. En application de la directive européenne 2011/83/UE du 25 octobre 2011 relative aux droits des consommateurs, transposée dans le code de la consommation par la loi n° 2014/344 du 17 mars 2014 relative à la consommation, les étals ou les stands dans les foires et salons sont considérés comme des établissements commerciaux, dans la mesure où ils servent de lieu d'activité permanente ou habituelle du professionnel. Dans ces conditions, le consommateur ne bénéfice pas du droit de rétractation prévu par la directive pour les contrats conclus à distance et hors établissements commerciaux. Cependant, diverses dispositions protègent le consommateur dans les foires et salons. En premier lieu, afin d'éviter que les consommateurs ne soient induits en erreur sur leurs droits, le code de la consommation oblige le professionnel à informer le consommateur de manière claire et lisible qu'il ne bénéficie pas d'un droit de rétractation lors de la conclusion d'un contrat dans le cadre d'une foire ou d'un salon. En outre, le consommateur peut se rétracter d'un contrat conclu dans le lieu où le professionnel exerce son activité en permanence, lorsqu'il a été conclu immédiatement après que ce consommateur a été sollicité dans un lieu différent de celui où le professionnel exerce son activité de manière permanente ou habituelle. Ainsi, un consommateur qui conclut un contrat sur un stand de foire ou de salon où le professionnel exerce son activité de manière permanente ou habituelle peut se rétracter de ce contrat s'il a été conclu immédiatement après que le consommateur a été sollicité dans le hall du parc d'exposition où se déroulait la foire (cf. décision de la CJUE du 7 août 2018, C-485/17). Il convient également de préciser que lorsque le contrat conclu, y compris sur un stand de foire ou de salon, est assorti d'un crédit affecté, ce qui est souvent le cas pour des biens d'un certain montant, le consommateur bénéficie d'un droit de rétractation pour le crédit servant à financer son achat. S'il l'exerce, c'est tout le contrat de vente financé par le crédit qui est alors résolu de plein droit. En outre, certaines ventes annoncées comme conclues à l'occasion d'une foire doivent en réalité être soumises aux règles du code de la consommation applicables aux contrats conclus hors établissement : c'est le cas des contrats conclus au domicile des consommateurs chez qui les professionnels se rendent à la suite d'une foire ou d'un salon. Enfin, les pratiques commerciales trompeuses ou agressives sont sanctionnées de deux ans d'emprisonnement et d'une amende de 300 000 euros, pouvant être portée à 10 % du chiffre d'affaires moyen annuel sur les trois dernières années. Le contrat conclu à la suite d'une pratique commerciale agressive est nul. Et la pratique consistant à antidater un contrat conclu hors établissement afin d'empêcher la rétractation du consommateur est susceptible d'être appréhendée comme une pratique commerciale agressive interdite par l'article L. 121-6 du code de la consommation, en ce qu'elle entrave l'exercice des droits contractuels d'un consommateur. Les services de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) font preuve d'une grande vigilance sur ces sujets et restent fortement mobilisés pour s'assurer du respect des règles en vigueur.
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Attention aux informations que l'on peut lire sur les pages des fournisseurs d'énergie, mais surtout des courtiers en ligne qui avec leurs jolis sites proposent des offres attractives en France, moins chères que les tarifs réglementés pratiqués par EDF pour l'électricité ou moins chères que le prix passerelle Engie pour le gaz naturel ou moins chères que les barèmes de gaz propane en citerne facturés à leurs clients fidèles !...
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Des éco délinquants souvent mafieux dont les sociétés disparaissent lorsque trop de plaintes sont établies à leur encontre profitent de l'engouement pour les panneaux photovoltaïques pour arnaquer les clients trop confiants....
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Afin de protéger les consommateurs, l'unique solution est d'interdire le démarchage notamment pour les offres de gaz et d'électricité, source de dérives frauduleuses....
Droit de rétractation de 14 jours dans les foires et salons
De nombreuses personnes nous contactent, car elles ont été victimes d'arnaque pardon de pratiques douteuses. Aujourd'hui lorsque vous publiez un texte dénonçant des entreprises celle-ci envoient leurs avocats pour vous signifier d'enlever le nom de leur client, car ce serait discriminatoire, injurieux, diffamatoire que cela serait de la concurrence déloyale tout en menaçant de facturer le manque à gagner que constitue la perte financière due à la description des faits.
Rénovation logement Se défendre de mauvaises pratiques de vendeur
Certains usagers restent seuls et sans défense face à des entreprises sans vergogne....
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Ce récit est la mauvaise aventure d'un couple de personnes d'un certain âge qui voulait se renseigner dans une foire sur la pose de panneaux photovoltaïques de 3kWc (production maximale calculée en laboratoire à +25°) à leur domicile. Leur idée était de diminuer notablement la consommation d'électricité demandée par une pompe à chaleur triphasée qui réclame 28 000 kWh par an ce qui est rigoureusement impossible.
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Les mauvaises pratiques et les fraudes dans le secteur de la rénovation énergétique sont très nombreuses ! Les entreprises qui font du démarchage téléphonique abusif opèrent de façon détournée. Une entreprise qui démarche et qui souvent présente un site avec des couleurs qui ressemblent à celles des pouvoirs publics (bleu-blanc-rouge) n'est jamais bon signe et surtout un signe de non-qualité.
Abus et dérives d'entreprises douteuses RGE ou non RGE
Une enquête visant les pratiques commerciales de 360 professionnels du secteur de la rénovation énergétique a été diligentée par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes). Ses conclusions ternissent l'image de l'ensemble des professionnels du bâtiment.
Chaudière ou pompe à chaleur à 1 euro Avis conseils et aide
Vous voulez baisser votre facture d'énergie, mais vos moyens ne vous le permettent pas. Partout sur internet l'offre à 1 € pour installer une chaudière ou une pompe à chaleur avait fleuri. Si l'offre à 1 euro pour l'isolation a existé (avec des produits peu efficaces, en trichant sur les mesures pour augmenter les primes et souvent posés trop rapidement souvent sans respecter les règles de sécurité incendie), la seule réalité est l'éligibilité suivant les revenus. L'offre pompe à chaleur à 1 euro n'existait pas et faisait appel à un écoprêt étalé sur 10 ans dont la mensualité variait avec les revenus.
Qu'est-ce qu'une pratique commerciale agressive ?
Qu'est-ce qu’une pratique commerciale ? Le code de la consommation ne définit pas la notion de « pratique commerciale » qui est plus large que la notion de publicité. Une pratique commerciale est définie par la directive communautaire du 11 mai 2005.
Attention aux contrats signés sur les foires et salons sans rétractation
Méfiez-vous de l'ambiance d'un salon, jolis stands, promesses alléchantes, des remises incitant à signer tout de suite le bon de commande. La mise en scène souvent attractive sur les énergies renouvelables, les discours séduisants, les « bonnes affaires » ne doivent pas vous empêcher de comparer les prix et les prestations entre les professionnels présents dans le salon, mais également avec les entreprises situées à l'extérieur et qui ne sont pas forcément présentes à ces manifestations.
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