le coefficient d’énergie primaire de l’électricité est passé de 2,58 à 2,3

Temps de lecture: 3 min , Dernière mise à jour: 03/10/2023
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Le coefficient d’énergie primaire (CEP) est un indicateur clé qui mesure les quantités d’énergies primaires par unité de production d’électricité, et son évolution peut fournir des informations importantes sur la manière dont le secteur de l’énergie est en train de s’adapter et de s’améliorer. Ainsi, l’annonce selon laquelle le CEP de l’électricité est passé de 2,58 à 2,3 est un signe qui montre que le secteur de l’énergie est bien en train d’évoluer. Dans cet article, nous explorerons de plus près ce changement et ce qu’il implique pour le secteur de l’énergie à l’échelle mondiale.


Le nouveau le coefficient d’énergie primaire de l’électricité est passé de 2,58 à 2,3. Celui-ci a été modifié suite à des arbitrages de la RE 2020 (règlementation environnementale 2020).

Qu'est que le coefficient d'énergie primaire ​

Le CEP prend en compte non seulement les sources d’énergie primaires utilisées pour produire de l’électricité, mais aussi le rendement des différents systèmes de production d’électricité, ce qui en fait un indicateur fiable de l’efficacité et de l’impact environnemental de la production d’électricité.

Le CEP permet de mesurer les pertes liées à la transformation de l’énergie primaire (uranium, charbon, pétrole, bois, gaz, etc.) et l’énergie finale c’est à dire celle qui arrive chez l’usager.
Pour les énergies, le coefficient est de 1, car il y a très peu de pertes entre l’énergie primaire et l’énergie livrée chez l'usager. En revanche la transformation de l’énergie primaire (uranium, pétrole, gaz, charbon) en électricité dans les centrales thermiques entraine d'énormes pertes de chaleur puis des pertes plus limitées liées au transport de l’électricité.

Les centrales électriques thermiques fonctionnent comme des locomotives qui transforment la chaleur en énergie mécanique. La vapeur est ensuite transformée en électricité grâce à des alternateurs. Mais le système n’est pas très efficace : pour amener 1 kWh d’électricité chez l’usager il faut avoir fourni 2,58 kWh d’énergie primaire ! Entre la source d’énergie et l’usager, la chaleur n’est généralement pas récupérée (sauf dans le cas des centrales de cogénération raccordée à des réseaux de chaleur urbain) ce qui n’est pas le cas des centrales électriques thermiques classiques.

L’impact environnemental des énergies doit naturellement se baser sur la consommation d’énergie primaire car il faut tout faire pour que le système énergétique limite les pertes inutiles, au même titre que l’on fait tout pour limiter les pertes énergétiques dans les bâtiments.

Qu'implique cette baisse du CEP ?

Le calcul de ce coefficient est complexe car il dépend du mix électrique français (c’est-à-dire les différents types de production d’électricité car il n’y a pas que des centrales thermiques). Mais derrière le débat des experts qui ne sont pas d’accord sur le calcul du coefficient,  il y a des intérêts économiques évidents. Plus le coefficient est bas, plus il favorise l’usage d’appareils électriques peu performants pour le chauffage. Derrière cette petite baisse apparemment insignifiante d’un coefficient technique se cache de gros intérêts et le retour possible de systèmes de chauffage électriques peu performants du point de vue des économies d’énergie et de l’intérêt général.
 



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