Sommaire
- La chimie moderne et les groupes industriels
- Les matières plastiques sont partout !
- Les risques des matières plastiques
- Le PVC chlorure de polyvinyle
- Les polyuréthanes (isocyanates)
- Le polyéthylène et le polypropylène
- Les colles toxiques par inhalation
- La mousse PU projetée
- Alternatives écoresponsables
- Conclusion
La chimie moderne et les groupes industriels
Les matières plastiques sont partout !
Les matières plastiques sont omniprésentes : elles sont trop utilisées dans tous les objets du quotidien et les emballages ainsi que les produits jetables recyclables ou pas souillent la planète formant un 7ème continent flottant sur les océans. Il existe des milliers de produits en plastique issus de la pétrochimie.
Cet article présente :
• Le PVC.
• Les polyuréthanes.
• Le polyéthylène.
• Des colles toxiques par inhalation.
Les risques des matières plastiques
Les risques inconnus et cachés des matières plastiques
Ces substances chimiques d’origine naturelles ou artificielles, mais étrangères à l’ peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien. Lorsqu'elles arrivent en contact avec l'une de nos cellules, celles-ci ne font pas le distinguo entre ce que la nature a créé et ce que l'homme a créé elles perturbent leur fonctionnement et peuvent générer différentes pathologies.
II existe des milliers de matières plastiques, qui émettent des COV (Composés Organiques Volatils), également variables selon leurs caractéristiques et leur utilisation, notamment sous l'effet d'une élévation de température ou d'une exposition aux UV.

Le PVC chlorure de polyvinyle
Le PVC est un chlorure de polyvinyle dont le monomère est le chlorure de vinyle, produit à partir d'acétylène et de chlore. Le PVC est utilisé dans la fabrication de très nombreux matériaux : canalisations, tuyaux, fenêtres, ustensiles ménagers, revêtements de sol, revêtements muraux, etc. Cette fabrication nécessite l'emploi d'additifs : agents plastifiants et assouplissants, notamment des phtalates (fortement suspectés d'être des ) ainsi que des métaux lourds comme le plomb et le cadmium et des composés organiques de l'étain sont également utilisés comme agents stabilisants.
Le PVC dégage lors d'une élévation de température du chlorure de vinyle monomère, du formaldéhyde, du styrène, du toluène du benzène et de nombreux hydrocarbures, sa combustion extrêmement dangereuse dégage des dioxines, de l'acide chlorhydrique et des Furanes. Il ne faut jamais brûler de déchets sur un chantier, pratique encore trop répandue.
Picbleu, informe les entreprises des et engage les professionnels à signer la charte de qualité environnementale Picbleu. Rappelons que tous les déchets doivent être impérativement acheminés dans un centre de collecte et de tri.
Les polyuréthanes (isocyanates)
Les polyuréthanes sont fabriqués à partir d'isocyanates, et sont utilisés pour les , dans les vernis, les colles et les laques, ainsi que pour la fabrication de fibres artificielles, notamment de mousses. La plupart des coussins, des oreillers et des matelas vendus dans le commerce sont maintenant en mousse de polyuréthane.
Le danger des polyuréthanes vient de leurs isocyanates, puissants allergisants respiratoires pouvant provoquer de l'asthme. Le toluène d'isocyanate est d'ailleurs considéré comme un cancérogène humain potentiel par l'IARC (International Agency for Research on Cancer) classé groupe 2B. La combustion du polyuréthane libère de nombreuses substances chimiques toxiques : isocyanates, acide cyanhydrique, etc.
Le polyéthylène et le polypropylène
Si le polyéthylène et le polypropylène présentent moins de risques que les matières plastiques précédentes, ce choix est moins mauvais, mais mauvais donc à proscrire : le mieux est d'éviter au maximum l'usage du plastique qui est un perturbateur endocrinien et une plaie pour l'environnement qui ne peut plus absorber les milliers de tonnes de déchets générés chaque année.
En 2022, ce sont plus de 1.8 millions de tonnes de granulé de bois qui ont été commercialisés souvent en sac en plastique conditionnés en palette par des films de palettisation en Polyéthylène. Photo Picbleu
Les colles toxiques par inhalation
Très utilisées dans le bâtiment pour l'assemblage de matériaux divers, la plupart des colles sont susceptibles d'émettre des COV. Employées sous forme de résines, elles entrent dans la fabrication des bois agglomérés, contreplaqués et lamelles-colles comme agents stabilisants. Ces colles toxiques sont notamment employées dans :
- les éléments de menuiserie,
- les carrelages,
- les revêtements muraux,
- les revêtements de sol, etc.
La mousse PU projetée
Cadre réglementaire européen et français. Depuis le 24 août 2023, l’UE impose une formation obligatoire pour toute utilisation professionnelle de produits contenant ≥ 0,1 % de diisocyanates (directive REACH, règlement UE 2020/1149)
Les entreprises doivent garantir cette formation (en présentiel ou e‑learning), la renouveler tous les 5 ans et en conserver les preuves .
Une prochaine baisse des valeurs limites d’exposition est prévue d’ici 2029, avec indication d’une VLEP à 6 µg NCO/m³ sur 8 h.
1. Risques et responsabilités
Les diisocyanates, irritants respiratoires et cutanés, restent la 2ᵉ cause professionnelle d’asthme en France (17 % des cas), avec des symptômes dès 0,5 ppm et jusqu’à 30 % de sensibilisation selon l’exposition
L’OPPBTP recommande des bonnes pratiques strictes : calfeutrement, ventilation, choix correct des EPI, nettoyage et aération post-application
Les fiches de données de sécurité (FDS) exigent un stockage à <50 °C, élimination en centre agréé, port des protections adaptées (masques A1, combinaisons, gants…).
2. Ce que cela implique concrètement
- Même pour un applicateur expérimenté, respect strict du protocole : dosage, température, ventilation, attestation de formation, traçabilité, tests qualité de l’air…
- L’employeur doit s’assurer que le personnel détient la certification REACH diisocyanates et applique les consignes de la FDS.
- Sur chantier, prévoir des mesures de prévention explicites : zones isolées, signalétique, nettoyage rigoureux, gestion post-application.
3. Des pistes pour aller plus loin
- Capitaliser sur ces réglementations comme garanties de fiabilité pour vos clients (formé = maîtrisé = sécurisant).
- Proposer ou prescrire des alternatives innovantes : mousses sans diisocyanates, isolants biosourcés quand raisonnable.
- Collaborer avec OPPBTP, INRS et organismes de formation pour vulgariser ces démarches et garantir la sécurité.
Bonnes pratiques
Port systématique d’équipements de protection : combinaison intégrale, gants, masque, lunette.
- Ne jamais brûler de déchets plastiques ou PU. Les déchets doivent être acheminés vers des centres de tri agréés
- Proscrire les plastiques à usage unique dans la logistique.
- Évaluer les matériaux. Vérifier les fiches INRS (isocyanates), IARC (cancérogènes), et les recommandations de l’UE ou ANSES.
- Il existe des mousses PU ignifugées et conformes aux normes incendie, mais à réserver à des caissons isothermes pas aux logements.
Alternatives écoresponsables
Laine de bois ou de roche, liège, fibres végétales ou verre cellulaire qui offrent un bon compromis santé-performance.
Conclusion
Les plastiques sont des matériaux polyvalents et peu coûteux, mais leur toxicité et leur impact environnemental sont loin d’être négligeables. Entre risques pour la santé (allergies, cancers, perturbation endocrinienne), pollution micro plastique et empreinte carbone, il est essentiel d’agir :
- Informer avec rigueur et transparence.
- Adopter des pratiques professionnelles sûres.
- Encourager l’usage de matériaux alternatifs.
- Appuyer la réglementation pour limiter l’usage et les déchets plastiques.
Par respect pour l'environnement, merci de n'imprimer cette page qu'en cas de nécessité. Pourquoi ?