
Fin du pétrole et hydrocarbures réserves prouvées probables
Sommaire
Les combustibles fossiles contribuent massivement au réchauffement climatique de la planète par « l'effet de serre » Gaz à effet de serre qui absorbent une partie des rayons solaires. Leur combustion rejetant du CO2 ainsi que de nombreux polluants dans l'atmosphère. Bilan des émissions de polluants des énergies De plus, les sources conventionnelles d'énergie ont démontré leur capacité de nuisance et les risques de catastrophes majeures : marées noires, pollution radioactive, explosions de gazoducs.
Ressources énergétiques
Les ressources comme l'exploitation pétrolière off shore qui étaient jugées difficile et coûteuses à exploiter donc peu rentables sont à nouveau exploitées stimulées par des coûts de plus en plus élevés et engendrent de nouvelles atteintes à l'environnement. Le développement et l'utilisation d'énergies renouvelables assurent une gestion intelligente des ressources tout en développant l'emploi local. Avantage incontestable, elles sont par définition quasi inépuisables (solaire, vent, marées, hydraulique, etc.).
Le Grand Nord : le prochain échiquier.
La prochaine bataille va se situer dans le Grand Nord pour préserver les « intérêts stratégiques, économiques, scientifiques et de défense » des pays environnants. Schéma ACQUALYS ®

nord du cercle polaire arctique
Environ 90 milliards de barils de pétrole et 48 000 milliards de mètres cubes de gaz, extractibles avec « les techniques actuellement disponibles », seraient enfouies dans le Grand Nord selon les déclarations du service géologique américain, l'USGS, qui a dévoilé en juillet 2008 la première estimation publique des ressources en hydrocarbures « restant à découvrir » au nord du cercle polaire arctique (66 ° de latitude nord).
L'Arctique recèlerait des réserves en gaz et en pétrole qui excitent toutes les convoitises.
D'après Donald Gautier, de l'USGS « 13 % du pétrole et 30 % du gaz naturel non encore découverts dans le monde se trouveraient dans la zone arctique ». Beaucoup de spécialistes estiment que l'essentiel des ressources du Grand Nord se situerait à l'intérieur de zones de souveraineté déjà établies.
Tous les pays convoitent cette région inhospitalière que constitue le Grand Nord et qui renfermerait pétrole et gaz comme l'Irak « renfermait des stocks d'armements de destruction massive ».
Le Grand Nord : des enjeux de souveraineté nationale, de stratégie militaire... mais surtout des enjeux énergétiques.
Dans un discours prononcé en mai 2007, le président russe Vladimir Poutine avait promis que des efforts seraient faits pour préserver les « intérêts stratégiques, économiques, scientifiques et de défense de la Russie » dans l'Arctique.
Le président russe Dimitri Medvedev avait déclaré le 17 septembre 2008 : « Notre principal objectif est de faire de l'Arctique une réserve de ressources pour la Russie du XXIème siècle ».
Les explorations russes.
Avant de partir pour le pôle Nord, Artour Tchilingarov, député russe de 67 ans, avait affirmé que l'expédition aiderait la Russie à avancer dans la revendication de ces régions. Artour Tchilingarov, vice-président de la Douma, a déclaré :« L'Arctique est à nous et nous devrions y montrer notre présence ». « L’Arctique a toujours été et restera russe ».
Deux bateaux russes, le navire de recherche Akademik Fedorov et le brise-glace à propulsion nucléaire Rossia qui l'escorte ont été appareillés pour une mission d'exploration aux visées scientifiques, énergétiques, mais aussi politiques. L'expédition, arrivée mercredi sur le lieu de plongée, était partie le 24 juillet de Mourmansk, une ville portuaire sur la mer de Barents.
Les deux mini sous-marins Mir (« Paix ») étaient munis d'un bras mécanique articulé permettant de prendre des échantillons du fond marin et de l'eau. Les explorateurs ont également effectué des vidéos et des prises de vues.
« Le sous-marin Mir-1 a réussi à atteindre le fond de l'océan Arctique à une profondeur de 4.261 mètres », a annoncé la chaîne de télévision russe Vesti 24 qui disposait d'un journaliste en surface, sur le bateau Akademik Fedorov.
Les explorateurs, deux députés et un scientifique russes ont mis deux heures à descendre dans les eaux de l'océan Arctique. Après une pause à 1.300 mètres pour tester la résistance du bathyscaphe (sous-marin de poche), ils se sont enfoncés jusqu'au fond de la mer, une première selon eux.
Une seconde équipe, à bord d'un autre sous-marin de poche Mir-2, a ensuite atteint le fond pour réaliser des expériences scientifiques, planter un grand drapeau russe en titane sur le fond marin et laisser une capsule contenant un message pour les générations futures.
« Toucher le fond à une telle profondeur, c'est comme faire le premier pas sur la lune », avait déclaré le vice-président de la Douma, Artour Tchilingarov, qui dirigeait l'expédition (cité par l'agence Ria Novosti). Reuter.
Artour Tchilingarov explorateur polaire, député du parlement russe est actuellement officiellement un héros national, Le parallèle avec le drapeau américain flottant sur la Lune a été fait. Ces 2 « exploits » ne constituent toutefois pas un acte de propriété, mais ce dernier acte sous-marin suscite de vives réactions de la part des pays riverains de l'Arctique. Norvégiens, Danois, Américains et Canadiens qui ont tenu — manœuvres militaires à l'appui — à rappeler à la Russie que les frontières ne se délimitaient plus aujourd'hui de manière unilatérale et sauvage.
Une phrase de Dostoïevski particulièrement d'actualité à méditer.
Les médias russes
Les médias russes jouent la « course au pôle Nord » façon conquête de l'espace en rappelant abondamment qu'une expédition américaine est en route pour une autre zone de l'Arctique, la dorsale de Gakkel.
Les scientifiques espèrent pouvoir établir qu'une partie du fond sous-marin passant par le pôle Nord, connu sous le nom de « dorsale Lomonossov », est en réalité une extension géologique de la Russie et que Moscou pourra la revendiquer dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. En 2001, Moscou avait déposé une requête en ce sens devant une commission de l'ONU.
Plusieurs autres pays nordiques tentent d'étendre leurs droits aux ressources sous-marines situées au-delà de leur zone économique exclusive, comme la Norvège et le Danemark qui mènent des études à cette fin. Le Danemark se concentre sur la côte du Groenland.
Aux USA, en Alaska, pendant la campagne présidentielle américaine Sarah Palin, gouverneure de cet État et colistière du candidat républicain, a proposé de réduire la dépendance énergétique des États-Unis en exploitant le pétrole de cette réserve naturelle nationale de l'Arctique jusqu'ici épargnée.
« C'est une sorte de course entre les pays de l'Arctique pour étendre leur plateau continental le plus au nord possible, revendiquer le plus possible de fonds marins », a expliqué à l'AFP Claes Ragner, expert à la Norway's Fridtjof Nansen Institute.
Les éléments pour la rentabilité
Les éléments utiles d'une catastrophe écologique pour rentabiliser l'investissement
Tous les pays convoitent cette région inhospitalière, suggérant que là serait le dernier refuge contre la pénurie annoncée de pétrole. Pour rendre le projet acceptable, il faut réunir plusieurs éléments :
- Un prix élevé du baril.
- Une croissance soutenue de la demande en pétrole.
- Un plafonnement de la production.
- Le réchauffement climatique
- La fonte complète de la banquise.
Dépêchons-nous de continuer à vivre comme maintenant pour aider à piller cette dernière réserve naturelle. Reuter
Le sous-sol arctique est-il vraiment à la hauteur des promesses placées en lui ?
L'incertitude prévaut, car les données géologiques restent parcellaires et sont jalousement gardées par les compagnies pétrolières : 4 avis différents :
Selon le rapport de l'étude de la société de consulting en énergie Wood Mackenzie.
L'Arctique pourrait ainsi fournir 4,6 millions de barils par jour, soit environ 3,9 % de la demande mondiale, en 2030. « Le pic de production en Arctique n'est pas attendu avant au moins vingt ans nombre des technologies requises sont encore dans leur enfance ». (D'après cette société, en 2003, les dix premiers groupes pétroliers avaient engagé 8 milliards de dollars de recherche pour des découvertes, dont le montant commercial s'est révélé inférieur à 4 milliards de dollars).
L'avis de Donald Gautier, de l'USGS service géologique américain :
« Nous avons réuni les meilleures connaissances sur la géologie de l'Arctique et, par comparaison avec d'autres régions pétrolières dans le monde, nous avons évalué la probabilité que telle ou telle zone renferme des hydrocarbures ».
Il s'agit donc d'une méthode très indirecte, dont le résultat dépend des paramètres utilisés. Concrètement, pour obtenir leurs chiffres, les chercheurs de l'USGS ont procédé par analogie. Ces 90 milliards de barils sont des estimations obtenues par extrapolation avec une probabilité d'existence de 50 %.
L'avis d'Yves Mathieu chef de projet à l'Institut français du pétrole (IFP)
« ]e vois le domaine d'intérêt de l'Arctique moins étendu que l'USGS, notamment parce que je considère qu'une zone de potentiel à hydrocarbures doit avoir une couverture sédimentaire d'au moins 3 kilomètres, là où l'USGS se contente de deux ». Il estime les réserves inférieures de quelques dizaines de milliards de barils.
« Contrairement à l'Arabie Saoudite ou au Venezuela, l'Arctique est un terrain ouvert pour les grandes compagnies pétrolières internationales, et si le prix du baril se stabilise aux environs de 90 dollars, le coût d'exploitation sera financièrement acceptable ».
Jean Laherrere, ancien directeur des techniques d'exploration chez Total et cofondateur de l'Association pour l'étude des pics de production de pétrole et de gaz naturel (ASPO).
« Je ne dis pas que l'USGS a tort, mais pour moi, il y a seulement 5 % de chance qu'il y ait les 90 milliards de barils de pétrole estimés. En me basant exclusivement sur les données historiques d'exploration pétrolière dans la région, j'estime qu'il n'y a pas plus de 10 milliards de barils restant à découvrir en Arctique.
Selon les sources et la valeur retenue, les ressources cachées de l'Arctique représenteraient donc l'équivalent de quatre mois à trois années de consommation mondiale de pétrole, au rythme actuel de 86 millions de barils par jour*.
Le pic de production de pétrole (le fameux « peak oil ») serait déjà atteint selon les estimations de certains spécialistes, mais pour d'autres experts, le pic sera atteint d'ici à 2017 - 2025. Pour les optimistes, les réserves mondiales prouvées s'élèveraient à environ 1100 milliards de barils de pétrole, soit à peu près autant que ce qui a déjà été consommé.
* Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), la demande mondiale avoisinera 118 millions de barils par jour en 2030.
Selon le US Geological Survey, l'agence gouvernementale scientifique spécialisée dans les hydrocarbures, 25% des ressources mondiales de pétrole se trouvent au nord du cercle polaire.
La fin des hydrocarbures : Pour 1 baril de pétrole découvert, 6 barils sont consommés sur la planète. Schéma ACQUALYS ®

Des chiffres astronomiques
L'Arctique cumule les difficultés liées aux températures extrêmes, à la profondeur d'eau et à la présence de glace. Vingt pour cent des zones l'intérêt sont déjà libre de glace toute l'année. Le reste de la superficie étant accessible une partie de l'année seulement, le pétrole et le gaz se trouvent sous une banquise permanente, ce qui rend leur exploitation inenvisageable.
Les coûts d'exploitation s'annoncent gigantesques. Un kilomètre de pipe-line reviendra aussi cher qu’un kilomètre d'autoroute, une plateforme en mer dépassera le prix du porte-avions Charles-de-Gaulle. Il faudra construire des infrastructures nécessaires pour conditionner, transporter et stocker les hydrocarbures extraits, plates-formes isolées thermiquement, des supertankers capables de convoyer leur cargaison de pétrole par-40 °C et de se frayer un passage dans une banquise de plus de 1 m d'épaisseur sans l'aide d'un brise-glace (les chantiers navals Coréens ou Espagnols ou Russes construisent actuellement ces tankers), des aires de stockage des équipements portuaires pour faire le plein, des centres de secours, des centres de prévention, etc.
En Arctique, l'un des grands problèmes sera de remonter le pétrole en surface sans qu'il fige, et le stocker dans l'eau à 4 °C plutôt que dans l'air à — 50 °C.
Un document intitulé « La stratégie des compagnies pétrolières » présenté en octobre 2007 indique que « la hausse du prix du pétrole et du gaz offre de nouvelles opportunités pour les compagnies pétrolières », telles « qu'ouvrir de nouveaux territoires d'exploration ». Les industriels du secteur pétrolier se mobilisent pour aller forer dans les conditions particulièrement rigoureuses du Grand Nord.
En quelques décennies, l'ensemble des sociétés dites modernes ont consommé 1100 milliards de barils de pétrole. Photo ACQUALYS ®
Le développement d'un gisement offshore pourrait coûter le prix du tunnel sous la manche, soit environ une quinzaine de milliards d'euros. Si le prix de revient est égal à 60 dollars le baril selon l'AIE, et si le prix de vente est supérieur à 100 dollars, exploiter l'Arctique demeure rentable, même si ce programme constitue un défi technologique.
Ces chiffres qui pourraient toutefois évoluer « favorablement *» dans les années à venir grâce au réchauffement climatique : la banquise d'été se réduit de 100 000 kilomètres carrés par décennie depuis 1979, tandis que les mythiques passages maritimes du Nord-Est (le long des côtes russes) et du Nord-Ouest (le long des côtes canadiennes) sont devenus cette année pour la première fois simultanément libres de glace, et donc navigables.
Calcul comparatif du coût de la recherche pétrolière
(Pour les compagnies pétrolières).
Prix d'un Airbus A380 standard | Prix catalogue 321 millions d'euros |
Multiplication de la somme précédente par 4 | Prix catalogue d'une centrale au charbon moderne (1) |
Multiplication de la somme précédente par 3 | Prix catalogue d'une centrale nucléaire EPR (2) |
Multiplication de la somme précédente par 3 | Prix du tunnel sous la manche 15 milliards d'euros |
Multiplication de la somme précédente par 2 | Prix du barrage des Trois Gorges 25 milliards d'euros |
Multiplication de la somme précédente par 4 | Prix de revient du programme Apollo complet. 100 milliards d'euros |
Multiplication de la somme précédente par 4 | Prix exploration-production pétrolière. 400 milliards d’euros. (3) |
(1) telle que la Chine en construit par semaine
(2) Prix théorique avec son chargement de combustible (écotaxe pour le recyclage des déchets non comprise).
(3) Prix du montant des investissements 2006
Blanche neige
Au moment ou cet article était rédigé en 2008 , il n'existait qu'une seule exploitation offshore en Arctique : le gisement de Snøhvit (soit Blanche Neige en français) qui est un champ de gaz dans la mer de Barents à 140 kilomètres au nord-ouest de Hammerfest, en Laponie norvégienne, avec une réserve estimée à 140 G. m3 (milliards de mètres cubes) de gaz naturel. La découverte du gisement remonte à 1984. Cette exploitation a été inaugurée l'automne dernier au large de la Norvège. À ce rythme, l'Arctique devrait donc encore garder ses trésors quelques petites années. La priorité pour les dix ans à venir sera pour les compagnies pétrolières, l'offshore profond, comme au large du Brésil, de l'Angola ou du Nigeria. Il n'y a plus de pétrole facile. L'Arctique n'est pas encore en première ligne dans les agendas, mais la planète se réchauffe et les glaces fondent…
Conclusion
Il est urgent d'agir et d'économiser ce que la planète à mis des milliards d'années à constituer, car sans prise de conscience de tous nos actes de tous les jours, même ceux qui nous paraissent les plus anodins, nous contribuerons à encourager les grandes compagnies à polluer l'un des endroits encore préservés de la Terre. Il faut changer nos habitudes de gaspillage, développer au maximum les vraies énergies renouvelables et s'informer pour devenir un habitant de la planète écocitoyen respectueux des hommes et de la nature. Les pages de ce site peuvent vous y aider. ACQUALYS vous souhaite une bonne lecture.
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