Le fioul domestique est-il plus polluant que le gaz propane

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Le fioul domestique est en voie d'éradication, car il est beaucoup plus polluant que le gaz naturel ou gaz propane. Chaque kilowatt produit par l'installation d'un particulier génère 450 g de CO2 par kWh. La combustion du fioul rejette des quantités importantes de soufre qui se combine à l’oxygène et forme du dioxyde de soufre (SO2), des oxydes d’azote, des particules fines toxiques pour l’environnement et donc pour l’Homme.

Les chaudières gaz moins polluantes

Le fioul domestique est beaucoup plus polluant que le gaz propane. Chaque kilowatt produit par l'installation d'un particulier génère 450 g de CO2. Une chaudière gaz propane génère par rapport au fioul domestique :

- 20 % de moins de CO2.
- 50 % de particules en moins.
- 40 % de contribution à l’acidification de l’air en moins.

Le bio fioul n'a de "bio" que le nom, une façon de gagner du temps en sachant que la production de colza ne pourra suffire. Schéma Picbleu

Le fioul domestique : un polluant notoire

Les chaudières au fioul domestique génèrent davantage de :

• particules et d'HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) que les chaudières au gaz.
• SO2 qui provient de la combustion du fioul. En brûlant, le fioul libère le soufre qu’il contient, lequel se combine à l’oxygène pour former le SO2.
• dioxines et furanes provenant des émissions des chaudières fioul.
  

Emissions de polluants

Même si certains polluants sont émis en faible quantité par chacune des chaudières fioul, ce secteur d’activité peut être à l’origine d’émissions très importantes du fait du nombre d’installations constituant le parc.

D'après les données CEREN en décembre 2014, 3 957 000 logements étaient équipés en fioul domestique.

Les émissions de CO2

Le calcul des émissions de CO2 de l'électricité prête à de nombreuses controverses liées aux 3 méthodes de calcul qui donnent pour le chauffage électrique soit :

• 180 g CO2/kWh
• 380 g CO2/kWh
• 500 et 600 g CO2/kWh

Pour le bois, le CO2 émis par sa combustion du bois est absorbé en théorie par la biomasse en croissance (photosynthèse) c'est-à-dire l'absorption du dioxyde de carbone et la restitution d'oxygène. Sans replantation, les émissions de CO2 sont de 355g/kWh. Avec la déforestation mondiale, le bois n'est pas une énergie verte.

Oxydes d’azote (NOx)

Les oxydes d’azote sont composés d'azote et d'oxygène qui incluent les gaz d'acide nitrique et de dioxyde d'azote. Les NOx sont essentiellement émis lors des phénomènes de combustion et se forment principalement sous l’action de la chaleur et des processus industriels. Les principaux secteurs émetteurs d'oxydes d’azote sont les transports routiers, l’industrie manufacturière, l’agriculture ainsi que la transformation d’énergie. Les NOx dépendent pour une part des conditions météorologiques et de l’ensoleillement et sont également liés à des processus chimiques dans l’atmosphère.

Les polluants incriminés

Quatre polluants atmosphériques sont mesurés en raison de leur danger pour la santé :

• les particules fines (PM10 et PM2,5)
• le dioxyde d'azote (NO2)
• le monoxyde de carbone (CO)
• l'ozone (O3)

Les PM (particules fines)

Les PM « PARTICULATE MATTER en anglais » en suspension dans l'air sont principalement émises par :

• le trafic routier (la situation est alarmante dans les grandes villes où 70 % proviennent de la combustion du gazole).
• le chauffage au bois.
• le chauffage au fioul.
• la transformation d'énergie par l'industrie et de l'agriculture avec l'utilisation d'engrais.

Météo et pollution

La météo influence fortement la pollution atmosphérique.

La situation climatique influe sur la pollution, car le manque de renouvellement d'air augmente le taux de particules en suspension :

• lors de grand froid.
• lors d'inversion de température.
• lors d'absence de vent.
  

La pollution atmosphérique

Un niveau de pollution, atteint à partir d'une concentration de particules fines de 80 microgrammes, a été franchi dans une grande partie nord du pays, départements de l'Ouest et toute la région Centre et Rhône-Alpes. Le seuil de concentration de 50 microgrammes est régulièrement dépassé en Bretagne, dans les Pays de Loire, une partie de la Bourgogne, la Lorraine et l'Alsace, une partie de la région Rhône-Alpes, ainsi que dans le Sud-Ouest, en Charente et dans l'agglomération de Bordeaux. Aucune région n'est malheureusement épargnée. (Source le monde 12 mars 2014).