Actualités sur l'Énergie primaire et renouvelable
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Les problèmes d'équilibre pour le photovoltaïque. La présidente d'ERDF, Michelle Bellon avait déclaré le 22 juin 2010 qu'ERDF allait être confronté d'ici 2 à 3 ans à de vrais problèmes d'équilibre offre demande de la boucle locale.
L'engouement pour le photovoltaïque
- En effet, l'engouement de l'époque pour l'énergie solaire photovoltaïque ferait d'après elle courir des risques de coupures d'électricité au niveau local, si la production dépassait la demande et provoquait une « surtension ».
- Cette surproduction ferait courir des « risques de “black-out " complet par surtension » si les panneaux photovoltaïques se mettaient à produire « plus d'électricité que de besoins ».
Une production non prévisible
Cette production non prévisible, aléatoire se montre extrêmement complexe et dans certains départements comme les Landes, les projets de raccordements photovoltaïques sont à hauteur de 5 fois la consommation de pointe du département.
- Le photovoltaïque bénéficiait d'un effet d'aubaine dû aux tarifs d'achat de l'électricité verte, cet engouement conduit à une multiplication extrêmement rapide du nombre de panneaux solaires installés en France.
- Fin 2009, 45 000 panneaux photovoltaïques avaient été raccordés au réseau électrique d'ERDF.
- La présidente d'ERDF, Michelle Bellon avait également déclaré « Nous nous attendons en 2010 à plus de 75 000 raccordements nouveaux, 120 000 en 2011, 150 000 en 2012 ». « Fin 2013, plus de 50 000 producteurs décentralisés seront raccordés sur le réseau ».
- Fin 2019, la puissance du parc solaire photovoltaïque atteignait 9 490 MW en France.
La polémique entre le groupe AREVA et France 3
à propos de l'émission "pièces à conviction"
Le groupe Areva a annoncé le jeudi 29 janvier 2009 son intention de saisir le Conseil supérieur de l'audiovisuel à propos de l'émission de France 3, « Pièces à conviction ».
Areva, qui a eu connaissance par la presse de la teneur des reportages proposés, dans un communiqué, estime « pour le moins surprenant, voire contraire à la déontologie, que son point de vue soit présupposé et rendu public avant même qu'il ne se soit exprimé ». Les producteurs de l'émission avaient prévu un entretien avec le porte-parole du groupe, enregistré le vendredi 30 janvier et inséré dans l'émission. Se référant aux informations de presse, Areva exprime « le sentiment que le magazine est d'ores et déjà bouclé, à charge contre le groupe Areva ». Lionel de Coninck, rédacteur en chef de « Pièces à conviction », a assuré qu'il ne s'agissait « en aucun cas de présupposer ce qui va être dit dans l'émission ». Selon lui, ce qui a été dit dans le reportage de la position d'Areva est "basé sur ce que dit Areva depuis des dizaines d'années sur le sujet ».
Le sujet de la controverse :
Le sujet de l'émission qui défendait l'idée selon laquelle, en toute discrétion, dans nos campagnes, à proximité des villages ou des villes, des déchets radioactifs extrêmement dangereux ont été disséminés, ou ensevelis méthodiquement, depuis des dizaines d'années. Pire encore, ils ont parfois servi à construire des routes, des parkings, et même des logements, des écoles ou des aires de jeu pour les enfants, sans aucune mise en garde sur les risques encourus. C'est cette situation que France 3 évoquera dans son magazine « Pièces à conviction » le 11 février prochain. Avec une édition intitulée « Le scandale de la France contaminée ».
225.000 tonnes de déchets radioactifs
Le magazine s’ouvrira sur un reportage à Gueugnon, en Saône-et-Loire. Sur le parking d'un stade, le détecteur de radiation d'un spécialiste de la Criirad (Commission de Recherche et d'Information Indépendante sur la Radioactivité) crépite à tout va. Là, sur une superficie de 12 hectares, près de 225.000 tonnes de déchets radioactifs ont été dispersés sur un terrain ouvert à tout venant. Ironie du sort, ce terrain a même accueilli un « parcours de santé ». Gueugnon est « la toute dernière ville ayant découvert qu'elle était concernée par ce problème des déchets radioactifs », selon Élise Lucet, présentatrice du magazine.
Au total, selon les enquêteurs du magazine, entre 1945 et 2001 plus de 300 millions de tonnes de déchets radioactifs, résidus des 210 mines exploitées en France, ont été abandonnées sans mesure de protection ou de surveillance particulière. L'enquête fait également état de liens étroits entre ceux qui sont officiellement chargés de mesurer la radioactivité dans la nature et les anciens pollueurs. Négligence ou véritable « omerta » des pouvoirs publics ? Une pierre radioactive à la main en guise d'argument, Élise Lucet se propose de demander des explications à Jean-Louis Borloo, ministre de l'Écologie, qui sera interrogé séparément.
Des minerais « stériles »
Malgré le fait que les mines d'uranium françaises ne soient plus en activité depuis plusieurs années, cette pollution qu'il s'agisse de minerais « stériles » (trop pauvre en uranium pour devenir du combustible nucléaire) ou d'autres résidus de l'activité minière peut s'avérer dangereuse à long terme, assurent les enquêteurs du magazine.
Areva (ex-Cogema) rebaptisé Orano soutenait le contraire, estimant extrêmement improbable l'hypothèse d'une exposition prolongée évoquée par l'émission. Son ex présidente, Anne Lauvergeon, n'avait pas souhaité apparaître dans l'émission et avait laissé à un porte-parole le soin de répondre à Élise Lucet lors du débat prévu sur le plateau.
Anne Lauvergeon recevait un trophée
Anne Lauvergeon, d'autre part, sera récompensée plus tard par le trophée des « Créateurs sans frontières » pour son action en faveur du rayonnement de la France à l'étranger. Ironique pour quelqu'un qui participe à l'irradiation intérieure de la France. Source Europe - 1 Revue de presse - Sortir du nucléaire 29 01 2009.
Le texte de la loi de programme Grenelle 1
15 novembre 2008 : le texte de la loi de programme Grenelle 1 voté avec 526 voix pour et 4 contre avec le soutien du groupe socialiste, a surmonté tous les clivages partisans.
Un conflit s'est installé entre le ministère de l'écologie et celui des finances, les députés UMP en majorité sont peu portés sur l'écologie et sont opposés à des mesures destinées à un soutien d'une consommation durable. L’« amendement Ollier »*, favorable au chauffage par effet Joule et donc à l'électricité directe particulièrement polluante, bien que reformulé, est un coup de canif aux bonnes résolutions initiales. Ainsi, à partir de 2013, les bâtiments neufs devront bien présenter une consommation moyenne inférieure à 50 kWh d'énergie primaire (ep) par mètre carré et par an, mais « ce seuil sera modulé afin d'encourager la diminution des émissions de gaz à effet de serre générés par l'énergie utilisée en fonction de la localisation, des caractéristiques et de l'usage des bâtiments ». Dans l'existant, l'État entend procéder d'ici à 2020 à la rénovation de 400 000 logements par an à partir de 2013. Dès l'an prochain la rénovation des 800 000 logements sociaux d'un niveau de consommation de 230 kWhep/m2.an sera lancée pour les ramener à 150 kWhep/m2.an, selon l'échéancier suivant : 40 000 logements en 2009, 60000 en 2010, 70000 en 2011, puis 70000 par an de 2012 à 2020.
La part d'énergies renouvelables de la France fixée à 23 % pour 2020
La part d'énergies renouvelables dans la consommation d'énergie finale de la France est fixée à 23 % pour 2020 (objectifs énergétiques fixés par la Commission européenne article 17). La chaleur d'origine renouvelable pourrait en être la principale bénéficiaire, car il est question de lui apporter un « soutien appuyé ». C'est une allusion au « fonds chaleur » inclus dans le projet de loi de finances 2009. Un autre problème se présente : le financement des engagements fixés par la loi pose la question cruciale, la crise financière a creusé les déficits et son examen par le Parlement s'en est trouvé perturbé. À l'issue du vote solennel de la loi Grenelle, l'ancien ministre de l'Écologie Jean-Louis Borloo déclarait : « le développement durable est l'une des solutions à la crise ».
Un amendement à contre-courant
Un amendement nommé « amendement Ollier » déposé par les députés UMP a fait suite à un intense lobbying auprès des parlementaires auquel se sont livrés EDF et les professionnels du chauffage électrique. Avec cet amendement, le niveau requis pouvait atteindre 120 KWh/m2/an au lieu de l'objectif initial qui était de 50 KWh/m2/an, or l'électricité n'est pas une énergie primaire, celle qu'il faut utiliser pour fournir 1 KWh au compteur de l'abonné et qui fait référence partout en Europe pour les labels et étiquetages énergétiques.
Si cet amendement avait été voté, tous les efforts concernant la rénovation des bâtiments et la lutte contre le réchauffement climatique auraient été scandaleusement émoussés. En effet, les radiateurs et autres appareillages électriques peu onéreux à l'achat, mais très coûteux à l'usage auraient continuer à équiper les logements, augmentant ainsi la demande en électricité ainsi que les émissions de CO2 (le combustible employé pour alimenter les centrales nucléaires demande de l'énergie (extraction, transport, transformation) avant de pouvoir être utilisé. Le chauffage électrique encourage des consommations de pointe assurées par des centrales au fioul ou au charbon particulièrement polluantes en CO2, particules etc.
Un autre problème encore plus insidieux car n'offrant pas de pollution visuelle ni sensible est constitué par les 1200 tonnes de déchets radioactifs que l'on produit (pour l'instant) chaque année en France et qui posera la question des futurs soucis environnementaux des prochaines générations.
Retrait de l'amendement des normes techniques
Le sénateur UMP Dominique Braye avait déposé un amendement controversé au projet de loi Grenelle 1 visant à exonérer en partie l'électricité des nouvelles normes applicables au logement neuf. Cet amendement, qui avait soulevé une levée de bouclier des écologistes et qui avait été adopté en commission, visait à exonérer le chauffage électrique de ces obligations « pour ne pas condamner la filière qui équipe près des trois-quarts des logements neufs ».
Dominique Braye avait déclaré « La grosse attaque que je ferai à ce Grenelle c'est qu'il devient antisocial ». Un « couple dans un petit logement qui a deux ou trois enfants pourra-t-il se chauffer et avoir de l'eau chaude C
Il avait également dénoncé « le harcèlement dont ont été victimes « les cosignataires de son amendement, certains ayant reçu 7 coups de téléphone dans la matinée » pour son retrait. « Je croyais que le parlement devait pouvoir délibérer dans la sérénité sans ces pressions inacceptables au simple titre de la séparation de l'exécutif et du législatif ».
Cet amendement a finalement été retiré en séance plénière mercredi 28-01-2009. Pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, le Grenelle 1 impose de nouvelles normes thermiques dans le bâtiment : moins de 50 kWh par mètre carré et par an à partir de 2012 dans le neuf.
Jean-Louis Borloo (ancien ministre de l'environnement), soulignant que le budget éclairage et chauffage des foyers français était « le plus élevé » en Europe, a répondu que « la seule façon de répondre au pouvoir d'achat c'est de réduire la facture énergétique, de la diviser par deux ».
La commission a demandé à l'Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques une étude pour proposer un « niveau pertinent de modulation » du seuil de consommation d'énergie de 50 kWh/m2/an qui s'appliquera progressivement aux constructions neuves à partir de la fin 2010.
Les 1ères chaudières électrogènes à gaz
Les 1ers logements équipés de chaudières électrogène à gaz
AFP - 09.02.09 - Quatre logements neufs ont été, pour la première fois en France, équipés d'un système de chauffage au gaz naturel générateur d'électricité, baptisé « écogénérateur », annonce lundi dans un communiqué GrDF (Gaz réseau Distribution France). Une présentation de cette installation « à la fois plus économique et plus respectueuse de l'environnement » est organisée vendredi à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) à l'occasion de l'inauguration des logements.
Menée en partenariat avec le bailleur social France Habitation et la ville d'Epinay, cette « opération pilote » concerne les 4 plus grands logements d'un programme neuf de 42 logements sociaux baptisé « La Pépinière » (un bâtiment collectif de 17 logements et 5 « maisonnées de 5 logements chacune», tous équipés au gaz. L'« écogénérateur » est «une chaudière individuelle +trois en un+», permettant le chauffage du logement, de l'eau chaude sanitaire et en parallèle la production d'électricité, explique la filiale de GDF Suez assurant la distribution de gaz naturel en France. Ce système est testé depuis plusieurs années au centre de recherche de GrDF.
Quel est l'intérêt d'une chaudière électrogène ?
Lorsque la chaudière est sollicitée pour le chauffage, elle génère de l'électricité, soit utilisée directement, soit renvoyée sur le réseau électrique. En produisant lui-même une grande partie de l'électricité qu'il consomme, et en revendant à EDF ce qu'il ne consomme pas, « l'habitant diminue sa facture énergétique de l'ordre de 15 % », selon GrDF. Les futurs locataires sont des familles du centre d'Epinay relogées dans le cadre du Programme national de rénovation urbaine (PNRU). D'un montant de 245 millions d'euros (dont 77 M EUR de l'État via l'Agence nationale pour la rénovation urbaine), le PNRU y prévoit 746 démolitions, 1.280 constructions et 5.300 rénovations.
La RE 2020 de la construction neuve
Le confort est-il pris en compte dans la construction RE2020 ?
- La RE 2020 donne la priorité à la sobriété énergétique et à la décarbonation de l’énergie,
- Elle diminue l’impact carbone lors la construction des bâtiments,
- Elle garantit la fraîcheur des logements en cas de forte chaleur.
- Ces éléments, certes utiles, ne prennent pas assez en compte l'aspect humain.
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