Sommaire
Le but de la RE 2020
- Réduire les consommations d’énergie en augmenter de 30 % les performances de l’enveloppe du bâtiment (ensemble cohérent entre gros œuvre, isolation et étanchéité à l'air).
- Tenir compte de l'inertie du bâti afin d'améliorer le confort d'été en adapter les logements aux canicules en saison estivale qui vont devenir la norme.
- Favoriser le confort d’été grâce à un indicateur de confort d’été exprimé en degré/heure (DH) qui sera pris en compte lors de la conception du bâtiment.
- Décarboner les énergies, ce qui entraîne le retour de l'électricité dans le neuf par des solutions électriques comme la coûteuse pompe à chaleur ou poêles à bois,
- Le plafond d’émission de dioxyde de carbone pour la consommation d’énergie est fixé à 4 kilos de CO2 par mètre carré et par an.
- Les pompes à chaleur hybridées avec une chaudière à condensation, le gaz étant un appoint.
Les matériaux bas carbone
Il sera possible d'utiliser des bétons bas carbone ou encore des matériaux classiques recyclés.
Les produits privilégiés
La décarbonation des modes constructifs est la priorité ainsi pour les bâtiments seront privilégiés :
- Les blocs de chanvre.
- Les blocs de miscanthus, une plante vivace cultivée sans désherbage ni engrais dont 6 500 hectares sont cultivés en France métropolitaine.
- Les isolants comme la ouate de cellulose issue du recyclage du papier.
Photo ci-dessous projection humide de ouate de cellulose dans une maison RE 2020.

Laine verre ou ouate de cellulose ?
D'où proviennent la laine minérale (de verre) et la ouate de cellulose ?
- La laine de verre est fabriquée à partir de sable ou de verre recyclé, elle est disponible en rouleaux, panneaux et vrac.
- La ouate de cellulose est issue de l'économie circulaire à partir de papier recyclé, elle est disponible en vrac ou en panneau.
- Le prix de la ouate de cellulose est un grand avantage financier.
Un essai effectué sous contrôle d'huissier montre que la ouate de cellulose exposée à la flamme portée à 600 degrés d'un chalumeau ne brûle pas à la différence de la laine de verre qui s'enflamme ! Voir vidéo ci-dessous.

L'impact écologique des 2 matériaux
Afin de comparer le bilan écologique de ces 2 matériaux isolants, il est très intéressant d'analyser 2 critères :
- L'énergie grise correspondant à l'énergie primaire nécessaire au cycle de vie d'un produit (extraction, production, transformation, distribution puis recyclage).
- Le bilan carbone indiquant la production et le stockage de gaz à effet de serre.
L'isolation efficace
Pour isoler efficacement les planchers, les plafonds, les combles chauds, les combles perdus et les rampants par l'extérieur, il est recommandé d'éviter les laines minérales telles que la laine de roche ou la laine de verre et préférer des isolants naturels comme la laine de mouton, le liège expansé et les fibres de bois, qui offrent une bien meilleure isolation thermique et acoustique tout en limitant les déperditions.
Les travaux d'isolation doivent également prévoir un pare-vapeur pour éviter les ponts thermiques, et une ossature bois peut être mise en place pour accueillir ces matériaux isolants, notamment dans les cloisons et les structures en ossature. Généralement, Les laines synthétiques, le polyuréthane, le polyester, polystyrène expansé, la perlite et le polystyrène sont malheureusement souvent employés dans les chantiers, offrant des isolations peu performantes notamment pour l'humidité et le transfert de vapeur d'eau. Il est donc important de privilégier des isolants comme le lin et la chanvre pour une approche plus écologique. Enfin, un bon enduit comme la chaux peut compléter le système d'isolation en assurant une barrière supplémentaire contre l'humidité.
Garantir une bonne isolation des murs
Il est essentiel de choisir des matériaux isolants ayant une performance thermique élevée, comme la laine de chanvre, la chènevotte ou des panneaux isolants semi-rigides et rigides en fibre de bois, qui offrent une isolation phonique efficace par l'intérieur ou par l'extérieur. L'isolation thermique par l'extérieur, souvent accompagnée d'un bardage et d'un parement, permet d'améliorer la résistance thermique des parois tout en limitant les risques de moisissures et d'infestation par des rongeurs. Les isolants naturels, comme la paille, sont de plus en plus utilisés pour leur coefficient de conductivité favorable et leur résistance au feu, répondant ainsi aux normes du CSTB pour l'isolation écologique. Il est également important d'utiliser des enduits adaptés et de prévoir un pare-pluie pour protéger les matériaux isolants, garantissant ainsi une isolation intérieure performante et durable. Enfin, l'insufflation de matériaux isolants dans les murs renforce l'isolation phonique et thermique, contribuant à un meilleur confort au sein des habitations.
Isolation thermique et phonique des bâtiments
Pour optimiser l'isolation il faut choisir des matériaux isolants de qualité en vrac ou panneaux semi rigides qui offrent un bon pouvoir isolant. L’isolation par l'extérieur, en utilisant des rouleaux d'isolants naturels et écologiques, contribue à améliorer l’inertie thermique des parois tout en réduisant les coûts énergétiques. Il est important de veiller à la perméabilité de ces matériaux pour éviter des problèmes d'humidité, et d'intégrer un frein-vapeur dans le système pour assurer une bonne ventilation. Les isolants phoniques, comme les dalles et les panneaux souples, doivent également être résistants à la compression pour éviter le tassement au fil du temps. L'utilisation de plâtre comme liant pour les isolants cellulaires peut renforcer la structure tout en garantissant une protection contre les risques d'inflammabilité. Enfin, pour les projets d'isolation, il est recommandé de se renseigner sur les aides et primes disponibles pour les travaux environnementaux, afin de bénéficier d'économies d'énergie significatives.