Le gaz de schiste l'exemple Américain à ne pas suivre
Sommaire
La technique d'origine Américaine pour ramener le gaz à la surface est nouvelle en Europe, délicate et surtout, désastreuse sur le plan environnemental. La « fracturation hydraulique horizontale » consiste à provoquer des failles à l’aide d’un liquide (mélange d’eau et de produits chimiques) envoyé à très forte pression(600 bars) , pour libérer le gaz et le pétrole pris dans la roche compacte, à environ 2000 mètres de profondeur.
Le gaz de schiste
La technique d’extraction de ce gaz consiste à faire exploser les couches de schiste dans lesquelles il est emprisonné, en propulsant à très haute pression un mélange d’eau, de sable et de nombreux produits chimiques dangereux et pour certains cancérigènes. Chaque « frack » nécessite environ 10.000 à 15.000 mètres cubes d'eau par puits forés quasiment 15 000 mètres cubes d'eau (soit 7 à 15 millions de litres), soit l’équivalent de 4 piscines olympiques, un puits pouvant être fracturé jusqu'à 14 fois. Par la suite l'entreprise de forage tente de récupérer et transformer le gisement.
Trois éléments sont nécessaires pour créer ces mini séismes :
Les quantités phénoménales d’eau (entre 15 000 et 20 000 m3)
Chaque « frack » nécessite quasiment 15 000 mètres cubes d'eau (soit 7 à 15 millions de litres d'eau)
Des produits chimiques* (plus de 500) pour attaquer la roche ( Les produits chimiques représenteraient 0,5 à 1 % de ce qui est mélangé avec l'eau et injecté sous pression).
Parmi les produits chimiques, il y aurait des sables radioactifs utilisés comme traceurs.
Des microbilles pour maintenir ouvertes les failles
* La composition potentielle du liquide de fracturation (utilisée par la société Questerre au Québec) est la suivante : eau, sable de silice flexible, produits chimiques, polyacrimalide, isopropanol, triméthyloctadécylammonium, xylène sulfonate de sodium, hypochlorite de sodium, gomme de guar, huile de base à faible toxicité, amine quaternaire, monohydrate de nitrilotriacétate de trisodium, isopropanol, méthanol, phosphate de tibutyl, hydrochloric acid.
1 Derrick
2 couche de pierre de grès et de calcaire
3 formation de schiste
4 tuyaux en acier
5 eau sous pression avec des additifs
6 fractures laissant passer le pétrole et le gaz qu'il faudra traiter
Chaque fracturation hydraulique nécessite « deux cents aller-retour de camions sont nécessaires au transport des matériaux de chantier, de l’eau, puis du gaz. Les rejets de CO2 des raffineries, le bruit généré par le site et la transformation du paysage environnant. » sont également des éléments de pollution. Des rivières devront être détournées et chaque puits étant exploité rapidement (environ un a deux ans), il faudra les multiplier (tous les 200 mètres environ) Article de Michel Tarrier :
https://www.notre-planete.info/actualites/2639-gaz_schiste
Autre problème : l'augmentation du dioxyde de carbone :
https://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2011/01/28/labc-schiste-combien-fuites
Pollution des nappes souterraines.
L’eau usée remontant à la surface peut contenir des métaux lourds, tels que l’aluminium, l’antimoine, l’arsenic, cobalt, chrome, fer, plomb, nickel, molybdène, étain, vanadium, zinc, etc. En cas de fuite, (fissure dans la cimentation des forages), ces produits chimiques peuvent s’infiltrer et polluer les nappes phréatiques souterraines.
La qualité bactériologique de l'eau : des risques pour la santé
États-Unis : l'exemple à ne pas suivre
Aux États-Unis, le bilan de l’extraction de ces énergies fossiles est particulièrement catastrophique et a donné lieu à un moratoire : pollution massive des nappes phréatiques et de l’air, destruction des paysages et de milieux naturels, etc. Leur exploitation, en France, conduirait inéluctablement aux mêmes dégâts ainsi qu’à des émissions accrues de gaz à effet de serre, alors même que notre pays s’est engagé à les diviser par quatre.
Des enquêtes et reportages comme « Gasland » ont montré les terribles impacts de cette méthode sur l’environnement. Sans compter les millions de litres d’eau douce gaspillés et pollués qu’il faudra également traiter.
Les autorisations de prospection sur plus de 10 % du territoire ont été accordées sans débat sur les besoins énergétiques à moyen et long terme, sans discussion sur la nécessité de lutter contre le gaspillage, rechercher une meilleure efficacité énergétique et les alternatives renouvelables.
L'ancien gouvernement français avait pourtant permis, à des sociétés nationales et étrangères le droit d’explorer le sous-sol français à la recherche de gaz et de pétrole de schiste.
La campagne de Greenpeace sur le pétrole et le gaz de schiste
Greenpeace a démarré une campagne mondiale contre les dangers de la recherche et l’exploitation pétroles appelés « non conventionnels » partout sur la planète.
En janvier 2011, Greenpeace avait lancé la campagne « Petrol addict »
Cette campagne « Petrol addict » a été créée pour dénoncer – sur le ton de l’humour : vivement la désintox – la dépendance et l'addiction des sociétés modernes au pétrole, dont le pétrole et le gaz de schiste sont un symbole. Cette fuite en avant vers les pétroles non conventionnels indique que la société de consommation préfère continuer à épuiser les ressources plutôt que les économiser.
Processus de fracturation hydraulique (l'animation publiée par le New-York Times a malheureusement été archivée).
NYT animation sur les gaz de schiste
https://archive.nytimes.com/www.nytimes.com/interactive/2011/02/27/us/fracking.html?ref=us
Recherche de mots clefs dans les articles
Pic de l'extraction dépassé depuis 2008 déclin du pétrole et du gaz
Les combustibles fossiles contribuent massivement au réchauffement climatique de la planète par « l'effet de serre »....
Historique gaz de schistes bitumineux
Le 19 janvier 2011, le gouvernement de l'époque (ministre de l'Industrie, le premier ministre et le Président de la République monsieur Nicolas Sarkozy) avaient signé une ordonnance qui modifiait le code minier entrainant une mobilisation sans précédent contre ce type d'extraction particulièrement nocive pour notre environnement.
Le gaz de schiste l'exemple Américain à ne pas suivre
La technique d'origine Américaine pour ramener le gaz à la surface est nouvelle en Europe, délicate et surtout, désastreuse sur le plan environnemental. La « fracturation hydraulique horizontale » consiste à provoquer des failles à l’aide d’un liquide (mélange d’eau et de produits chimiques) envoyé à très forte pression(600 bars) , pour libérer le gaz et le pétrole pris dans la roche compacte, à environ 2000 mètres de profondeur.
Gaz de schiste extraction sans eau ni produits chimiques
Arnaud Montebourg, ancien Ministre de l'Économie, du Redressement productif et du Numérique avait conclu à la faisabilité de l'exploitation du gaz de schiste sans recourir à la fracturation hydraulique polluante et interdite en France depuis la loi Jacob de 2011. Un rapport validait la technologie de stimulation au fluoropropane et préconisait une première phase d'expérimentation, par micro-forages en Ile-de-France et dans le Sud-Est.
Gaz de schiste enjeux définition techniques production défis
Le mode d’extraction des hydrocarbures non conventionnels (gaz de schiste et pétroles de schiste) a un impact potentiel avéré sur les populations, leur santé et sur la qualité de leur milieu de vie. L’expérience des Etats-Unis ne laisse aucun doute sur les conséquences de la fracturation hydraulique sur l’environnement.
Fin des articles