L'éco-citoyenneté au bureau Préserver santé et nature

Temps de lecture: 9 min , Dernière mise à jour: 03/11/2024

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Il est impératif que les particuliers prennent conscience de l'impact qu'ont les impressions sur papier sur l'environnement. Lorsqu'ils impriment par réflexe les pages visualisées sur Internet, un gaspillage énorme d'encre et de papier est fait. Bien souvent, plusieurs feuilles sont imprimées en même temps n'ayant aucun intérêt, par exemple une feuille est gaspillée par l'édition du bas du contenu d'un site.

Le saviez-vous ?

Selon l'ADEME, une entreprise de 100 personnes génère chaque année, rien qu’avec son courrier électronique, 13,6 tonnes de CO2, soit l’équivalent de 14 allers-retours Paris-New York.

L'informatique et le zéro papier

L'informatique donne l'illusion de « zéro papier », la réalité nous montre qu'il n'en est rien.

Une réalité qui doit nous inciter à modifier nos comportements, car de nombreux problèmes sont apparus : mauvaise gestion des ressources forestières dans certains pays, utilisation d'additifs chimiques très toxiques dans la fabrication du papier, emploi de produits toxiques dans la fabrication des encres.

L'impression sur papier

Les particuliers qui sont aussi les employés des entreprises petites, moyennes ou grandes contribuent à l'utilisation massive de l'impression papier. Ces entreprises dans un souci d'écocitoyenneté mettent l'environnement au cœur de leur politique sociétale, mais les pratiques et bonnes résolutions ne sont pas appliquées.

L'impression recto verso par exemple économise des palettes entières de feuilles papier et diminue notablement le coût d'affranchissement.

Cependant, il ne faut pas idéaliser, l'impression 0 % de pollution n'existera jamais, mais chaque impression est une ressource prise à notre planète et des arbres coupés pour rien. Nous savons aussi qu'il s'agit d'un domaine complexe.

Conseils pour économiser l'encre coûteuse

  • N’imprimez les documents que si c'est vraiment utile.
  • Privilégiez l’impression en noir et blanc (la couleur coûte 10 fois plus cher).

Conseils pour économiser le papier

Limiter le recours à l'impression est la première démarche à mettre en place pour mieux gérer le papier.

D'autres comportements simples peuvent être adoptés :

  • N’imprimez que la première page, car souvent les autres sont inutiles.
  • Il faut prévisualiser avant d'imprimer. Beaucoup de documents, comme les pages internet, n'ont pas un format adapté à l'impression. En les "prévisualisant", vous pouvez copier, par exemple, le contenu dans un fichier de traitement de texte pour en optimiser la forme ou mieux renoncer à l'impression sur papier.
  • Imprimez systématiquement en recto/verso. Achetez uniquement les imprimantes équipées de cette option. Si vous n'avez pas cette option, imprimez d'abord les pages paires puis les pages impaires.
  • Réutilisez les pages déjà imprimées, écrivez, ou imprimez au verso. Plutôt que de les jeter, il faut prendre la bonne habitude d'utiliser les feuilles imprimées sur une seule face qui peuvent servir de brouillon ou de feuilles d'impression pour un usage interne.

L'utilisation du papier s'est banalisée, 1 impression sur 6 part directement à la poubelle. La meilleure solution est le papier que l'on n'utilise pas.

Quels papiers utiliser pour l'impression ?

Vous avez le choix entre le papier classique et le papier recyclé :

Le papier classique est composé de fibres vierges, il est moins gourmand en produits chimiques que le papier recyclé. De plus, s'il provient d'une exploitation bien organisée, il peut aider à une meilleure gestion des ressources forestières.

Le papier recyclé est produit à partir des restes de découpes de papier et de déchets, il a l'avantage de favoriser le retraitement d'une partie de nos déchets et d'épargner nos forêts, mais nécessite des traitements « lourds » pour être blanchi.

Bref, le choix d'un papier « écologique » est loin d'être simple…d'où l'intérêt des « écolabels », au premier rang desquels figure l'écolabel européen, qui garantissent que le processus de fabrication répond à certaines contraintes limitant son impact sur l'environnement.

Quelques chiffres impressionnants

Les chiffres sont impressionnants sur l'utilisation des consommables et les courriels :

  • Les coûts d'impression oscillent entre 1 % et 3 % du chiffre d'affaires.
  • Un employé imprime en moyenne 700 à 1000 pages par mois.
  • Une impression sur six va directement à la poubelle, car elle n'a servi qu’à visualiser une page affichée à l'écran.
  • Les entreprises dépensent chaque année entre 400 et 1.500€ par collaborateur pour leurs impressions.
  • 67 % des grandes entreprises n'ont pas pris conscience de leurs dépenses en impression.

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La responsabilité incomberait-elle seulement à l'utilisateur ?

Les fabricants poussent leurs clients à surconsommer, choisissez vous aussi de faire un simple geste pour l'environnement. Sur toute la chaîne de fabrication, les documents et les factures électroniques permettent d'être plus respectueux de l'environnement.

En effet, la dématérialisation permet de réaliser des économies de papier, bien sûr, mais aussi d’encres, d'enveloppes et, le cas échéant, de frais de recyclage. Des gestes utiles pour la planète qui vous permettent aussi d’être très facilement éco citoyen.

Téléchargez le document de l'ADEME sur le guide de l'éco citoyen au bureau.

Les technologies évoluent

Les technologies évoluent, tout est question de compromis.

  • Il n'est pas possible de vouloir imprimer beaucoup et consommer moins d'énergie. Les fabricants doivent réfléchir sur la durée de vie des produits qu'ils créent : de leur conception à leur recyclage.
  • L'idéal serait d'atteindre le 0 % de produits en déchetterie par exemple, en optimisant la réutilisation donnant une nouvelle vie aux matériaux.
  • Un fabricant de cartouches d'encre mettait dans ses emballages une pochette préaffranchie permettant le recyclage de la cartouche usagée.
  • Consommation, émissions et déchets sont les trois axes de la pyramide érigée de la pollution.

Dans ces 3 phases, la phase la plus polluante est celle de… l'impression !

Pour information, ce site donne des informations sur l'emailing et sur toutes les données qui gravitent autour (logiciels, statistiques, etc.).

A l’heure où tous les courriels sont analysés, espionnés et revendus, il est difficile de trouver un service qui respecte la vie privée. Il existe des services associatifs : mailoo, Zaclys ou des messageries type Télégram entre autres que nous n'avons pas testé.

Vous avez la possibilité de nous laisser un commentaire, donner votre avis ou apporter une précision.

Les pratiques des entreprises

90 % des grandes entreprises impactent l'environnement dans leurs appels d'offres.

  • Mais sur le terrain, les « best practices* » ne suivent pas. * best practices : anglicisme : analyse des meilleures pratiques observées dans l'industrie afin de fixer des objectifs d'amélioration pluriannuels.

Dans une entreprise, un collaborateur imprime en moyenne 700 à 1000 pages par mois.

La pollution des cartouches d'encre

Les toners d'impression et les cartouches d'encre font partie des éléments les plus polluants dans un bureau. Il est possible de donner une nouvelle vie à une cartouche en la remplissant d'encre, ce qui permet de la réutiliser jusqu'à six fois. Une solution économique pour produire moins de déchets, mais qui, au fil du temps, entraîne une baisse de la qualité d'impression au standard différent du cahier des charges des constructeurs d'imprimantes.

Une autre possibilité : commander des cartouches « remanufacturées » à des entreprises spécialisées. Ces cartouches, moins cher de 20 à 60 %, offrent une qualité d'impression correcte. La tendance actuelle est de commercialiser des imprimantes avec des réservoirs rechargeables dont l'encre coûte beaucoup mois cher. Ce système mettra fin à la production infinie de nouveaux types de cartouches dédiées à chaque imprimante dont la durée de vie est limitée. Il faut savoir qu'aujourd'hui un jeu de cartouches pour une imprimante de plusieurs couleurs (bleu, magenta, cyan ou plus) coûte aussi cher qu'une imprimante de 200 euros. A prix égal beaucoup d'usagers achètent une nouvelle imprimante : un beau gaspillage !

La pollution issue des toners

L'ACSEST avait publié les résultats de travaux menés par le professeur Lidia Morawska, du Laboratoire international pour la qualité de l'air et la santé.

L'Américan Chemical Society, Environmental Science and Technology

Les travaux de l'ACSEST ont porté sur l'incidence de la qualité de l'air et la santé.

  • À l'origine, ces scientifiques devaient tester l'efficacité du système de ventilation d'un immeuble de bureaux de six étages dans le centre d'affaires de Brisbane, où il était interdit de fumer.
  • Une équipe de chercheurs de l'université de technologie du Queensland, en Australie, a découvert que certaines imprimantes laser utilisées dans les bureaux émettaient des microparticules très toxiques.

Les COV

Le « toner », c'est-à-dire un moyen d'impression constitué d'une cartouche remplie de poudre chimique est le responsable de cette pollution, car il est susceptible de diffuser dans l'air des microparticules plus divers COV (Composés Organiques Volatils).

  • Ces COV sont issus des cartouches d'encre qui libèrent de nombreuses substances chimiques de l'ozone ou des résidus provenant du lubrifiant utilisé pour la mécanique des appareils.
  • L'équipe de chercheurs Australienne affirme que selon sa composition, cette micropollution, à force d'être inhalée, peut en se déposant au fond des poumons, avoir des effets sur la santé, provoquer des irritations du système respiratoire voire, à terme, des problèmes cardio-vasculaires ou des cancers.

Des imprimantes polluantes

Toutes les imprimantes ne sont pas égales devant la pollution, car sur 62 appareils testés, 37 ne diffusent rien. Les chercheurs en ont classé 13 comme particulièrement nocives (émettant un haut niveau de particules pouvant avoir des effets sur la santé).

Les émissions varient en fonction de l'ancienneté et du modèle de la cartouche et de l'imprimante, mais aussi des types de documents imprimés. En effet, l’impression d'images et de graphiques provoque le plus de pollution. Les chercheurs estiment que les pouvoirs publics doivent réglementer la pollution issue des imprimantes, de la même manière que l'on réglemente la pollution atmosphérique due aux véhicules. En attendant, il n'y a pas d'autres remèdes que d'assurer une ventilation des pièces suffisante.



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