Fluides frigorigènes, HCFC, HFC supergaz effet de serre environnement

Temps de lecture: 7 min , Dernière mise à jour: 01/07/2024
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Les super gaz à effet de serre HFC (hydrofluorocarbones) des systèmes de réfrigération et de climatisation éliminés dans l’Union européenne. Les augmentent le réchauffement de la planète. Plus le chiffre est bas et moins son pouvoir de nuisance est élevé. Un fluide frigorigène est un liquide caloporteur permettant dans une PAC de transférer la chaleur captée dans l’air extérieur vers l’intérieur du logement.

le coin du savant

Qu'est-ce qu'un fluide frigorigène ?


Un fluide frigorigène est une substance pure R32 ou un mélange de substances utilisés dans les circuits de systèmes frigorifiques. La propriété intéressante des fluides frigorigènes est de pouvoir s'évaporer à une faible température sous pression atmosphérique. Les fluides frigorigènes sont utilisés dans tous les systèmes de production de froid (climatisation, réfrigération, congélation, groupes de froid, pompes à chaleur, etc.).

Une meilleure connaissance de ces produits, couplée à l'application de mesures de sécurité adaptées, permet aux professionnels de travailler dans des conditions d'hygiène et aux utilisateurs de pouvoir bénéficier d'une sécurité convenable.

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L'acronyme GWP (Global Warming Potential) appelé PRG (potentiel de réchauffement global) indique le pouvoir de destruction de la couche d'ozone d'un gaz émis dans l'atmosphère. Les gaz à effet de serre augmentent le réchauffement de la planète. Plus le chiffre est bas et moins son pouvoir de nuisance est élevé. Un GWP de 1 est l'indice le plus bas actuellement.

Le protocole de Montréal 2014

La 26ème réunion des parties au Protocole de Montréal s'était tenue à Paris, au siège de l'UNESCO en novembre 2014.

Ségolène Royal, la ministre de l'Écologie de l'époque avait déclaré concernant la couche d'ozone que « le beau succès du Protocole de Montréal et l'efficacité de l'action conjointe qu'il a permise, car ses objectifs sont en passe d'être atteints : la couche d'ozone, gravement endommagée, est en voie de réparation ». Les chlorofluorocarbones et hydro chlorofluorocarbones étant des puissants gaz à effet de serre qui portent atteinte à la couche d'ozone, leur élimination achevée (CFC) ou en cours (HCFC) a permis de réduire de 11 milliards de tonnes équivalent CO² les émissions mondiales, contribution notable à la lutte contre le dérèglement climatique.

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Tous les nouveaux gaz, dont les hydrofluorocarbones (HFC), utilisés en substitution des chlorofluorocarbures (CFC), se sont révélés être des facteurs aggravants du réchauffement climatique et pourraient représenter 25 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2050 selon un rapport de l'ONU.
Ségolène Royal alors ministre avait rappelé les objectifs ambitieux de l'Union européenne : réduire de près de 80 % sa consommation de HFC d'ici 2030. Des solutions technologiques alternatives aux HFC existent, respectueuses du climat et adaptées à la croissance verte, elles sont un puissant encouragement pour la réduction de ces gaz fluorés.

Des entreprises françaises innovantes, PME et grands groupes, présentaient leurs projets dans un stand tenu par l'ADEME dans le hall de l'UNESCO :

  • GDF Suez devenu Engie pour le refroidissement par pompage d'eau de mer en grande profondeur (en développement à la Réunion).
  • Coldway avec le froid thermochimique.
  • Cooltech dans le domaine du froid magnétique.
  • Air Liquide pour le froid cryogénique dans le transport routier. ​

Réfrigération et climatisation

Tous les systèmes de réfrigération et de climatisation contiennent des super gaz à effet de serre HFC (hydrofluorocarbones). Leur présence dans l'atmosphère a été observée, elle est liée aux fuites observées sur tous les appareils en service, défectueux ou en fin de vie dont le recyclage n'est d'ailleurs pas assuré. Les industriels ont supprimé les CFC (chlorofluorocarbones) puis les HCFC (hydrochlofluorocarbones) grâce à la signature du protocole de Montréal en 1987, destiné à éliminer les gaz contribuant à l’appauvrissement de la couche d’ozone.

À la suite d'âpres et longues négociations, un compromis entre les différents gouvernements et le Parlement européen a été trouvé le 17 décembre 2013.

Ce compromis prévoyait une réduction de 79 % d’ici à 2030 de ces super gaz industriels dont le pouvoir de réchauffement est en moyenne 3500 fois supérieur à celui du CO2, le principal gaz à effet de serre. Les HFC seraient responsables de 2 % environ des émissions mondiales, mais la croissance très rapide de leur production en raison du développement de tous les systèmes de réfrigération et de climatisation risque de multiplier par dix ce chiffre au cours des trois prochaines décennies.

100 milliards de tonnes

100 milliards de tonnes d'équivalents CO2 sont en jeu, soit dix fois plus que les objectifs qui avaient été fixés par le protocole de Kyoto sur le climat. L'interdiction totale de ces super gaz sur la planète permettrait d’infléchir la courbe du réchauffement climatique de 0,5 °C d’ici à 2050. Ce serait enfin l’une des mesures les plus rapides et les plus efficaces pour lutter contre le changement climatique.

Potentiel de Réchauffement Global

Le PRG (Potentiel de Réchauffement Global ) ou GWP (Global Warming Poential) sert à quantifier la nocivité d'un gaz frigorigène par rapport à l'effet de serre.

  • Le CO2 ou dioxyde de carbone est la base par rapport à 1 kg de CO2.
  • Le R 290 : son potentiel est 3 fois supérieur au CO2
  • Le R 35 : son potentiel est 675 fois supérieur au CO2
  • Le R410a : son potentiel est 2088 fois supérieur au CO2
  • Le R 404a : son potentiel est 3922 fois supérieur au CO2
  • Le R 143a : son potentiel est 4470 fois supérieur au CO2
  • Le R23 : son potentiel est 14800 fois supérieur au CO2 !

Le potentiel de réchauffement global est un concept clé dans le domaine de l'environnement et du changement climatique. Il s'agit d'un indice permettant de mesurer l'impact de différents gaz à effet de serre sur le réchauffement de la planète par rapport au dioxyde de carbone, considéré comme la référence avec un indice de 1.

Plus le potentiel de réchauffement global d'un gaz est élevé, plus son impact sur le réchauffement climatique est important. Comprendre et prendre en compte ces différents potentiels est essentiel pour évaluer l'empreinte carbone des activités humaines et mettre en place des stratégies efficaces de lutte contre le changement climatique.

Dans cet exposé, nous explorons en détail ce concept fondamental, en expliquant comment il est calculé, ses implications pour l'environnement et les actions que nous pouvons entreprendre pour réduire notre propre impact sur le réchauffement global.

Qu'est-ce que le potentiel de réchauffement global ?
Le potentiel de réchauffement global (PRG) est une mesure permettant de comparer l'effet de différents gaz à effet de serre sur le réchauffement climatique. Il exprime la capacité d'un gaz à retenir la chaleur dans l'atmosphère sur une période donnée par rapport au dioxyde de carbone.

Comment est calculé le potentiel de réchauffement global ?
Le PRG est calculé en comparant l'effet radiatif d'un gaz par rapport à celui du dioxyde de carbone sur une période spécifique. Ce calcul prend en compte la durée de vie du gaz, sa capacité à absorber les rayonnements infrarouges et d'autres facteurs influençant son impact sur le réchauffement climatique.

Quels sont les principaux gaz à effet de serre et leur potentiel de réchauffement global ?
Les principaux gaz à effet de serre sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d'azote (N2O). Le PRG du CO2 est défini à 1, tandis que celui du CH4 est environ 25 fois plus élevé sur une période de 100 ans et celui du N2O est environ 298 fois plus élevé.

Quelle est l'importance du potentiel de réchauffement global dans la lutte contre le changement climatique ?
Le PRG est crucial pour évaluer l'impact des différentes sources d'émissions de gaz à effet de serre et prioriser les actions de réduction des émissions. Il permet de mettre en évidence les gaz les plus nocifs pour le climat et de guider les politiques de lutte contre le changement climatique.

Comment le potentiel de réchauffement global influence-t-il les décisions politiques et les actions environnementales ?
Le PRG est un outil essentiel pour orienter les décisions politiques en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il aide à définir des objectifs de réduction basés sur l'impact relatif des différents gaz, favorisant ainsi des actions environnementales ciblées et efficaces pour lutter contre le changement climatique.

Article sur ce graphique

Les gaz frigorigènes

Les gaz frigorigènes sont utilisés dans les équipements frigorifiques (réfrigérateur, chambre froide, climatisation, climatiseur, vitrine réfrigérée, etc.) pour produire du froid et dans les pompes à chaleur pour fournir également de la chaleur.

Différents conditionnements existent en 6 kg, 12 kg 1 robinet, et 60Kg. Les fluides frigorigènes HFC, HCFC et CFC disponibles sur le marché sont appelés R134A, R407C, R404A, R410A, R22, R600, R290.

Le R32

Si 1 kg de R32 se répandait dans l'atmosphère son effet sur le réchauffement climatique serait 675 fois supérieur à 1 kg de CO², sur une période de 100 ans.

Bouteille de gaz réfrigérant R32 dont le PRG est de 675

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Les différents gaz frigorigènes

D'un point de vue thermodynamique, technique et économique, il existe peu de fluides répondant aux exigences de l'industrie climatique. Les principales familles de fluides utilisables sont :

  • Les C.F.C. (chlorofluorocarbones, comme le R11 ou R12, encore appelés fréon). Ils sont dits fortement halogénés, cela veut dire qu'ils contiennent du chlore et du fluor.
  • Les H.C.F.C. (hydrochlorofluorocarbones, comme le R22 ou R409). Ils sont dits partiellement halogénés et contiennent moins de chlore et de fluor que les C.F.C.
  • Les H.F.C. (hydrofluorocarbones, comme le R134a, le R404) qui ne contiennent pas de chlore.

À noter : lorsque la quantité de gaz frigorigène dans le circuit de la PAC dépasse 2 kg, la législation impose un contrôle d’étanchéité obligatoire annuel (décret n°98-560 du 30/06/98 modifiant le décret n°92-1271 du 7/12/92).

Pourquoi interdire les CFC

L'utilisation des C.F.C., H.C.F.C. et H.F.C. est interdite et seront remplacés en 2030 par des fluides à faible GWP (Global Warming Potentiel) ou PRG (Potentiel de Réchauffement Global).

Le lien sur cette association de lutte contre le changement climatique (les gaz à effet de serre) : Réseau action climat France



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