Déplétion Diminution des réserves pétrole et hydrocarbures

Temps de lecture: 3 min , Dernière mise à jour: 10/06/2023
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Sommaire


Les prévisions initiales de pic pétrolier sont remises en cause par certains évènements. La crise économique des années 2008 avait provoqué un affaiblissement de la demande pétrolière dans certains pays. Les États-Unis ont compensé depuis 2014 leur production locale avec la production de pétrole de schiste.


Les terriens en danger

La crise du COVID providentielle pour la planète a limité provisoirement l'activité prédatrice de l'homme qui pensait ingénument qu'une croissance indéfinie est possible dans un mode fini. La vaccination a relancé le transport aérien. Depuis septembre 2021 les prix du pétrole brut grimpent en continu, ce n'est pas cyclique.

Un rapport publié par JP Morgan le 21 février 2020 qui est le principal financier mondial des combustibles fossiles vu par le journal le Guardian affirme que la Terre est en danger. Mais ce sont les hommes qui risquent d'être éliminés comme lorsqu'une espèce prolifère et consomme les ressources à outrance.

L'activité de forage pétrolier en déficit

Depuis la crise COVID 19 l'activité pétrolière a subi de plein fouet la baisse de la consommation et de nombreux forages ont étés arrêtés. D'après Goldman Sach la banque d’investissement américaine qui depuis 150 ans oeuvre dans le monde de la finance, pour elle, les prix de l'or noir pourraient atteindre des niveaux inédits durablement. Vérité ou intox ?

11000 milliards de dollars jusqu'en 2041

L’industrie du pétrole devrait investir près de 11000 milliards de dollars jusqu'en 2041. Le tourisme mondial responsable d'un trafic aérien irraisonné a fait grimper follement la demande en pétrole dépassant le gain que les sources d’énergie alternatives auraient pu faire économiser.

La crise du COVID a freiné l'activité humaine pendant quelques mois. La vaccination a relancé la demande frénétique des humains guidés par leur stritium (glande située dans le cerveau qui procure entre autres l'hormone de la récompense). L'apparition des voitures électriques n'aura pas beaucoup d'effet sur la consommation de pétrole même si l'Europe veut interdire les voitures hybrides. Le seul frein pour le pétrole résidera dans une politique climatique globale renforcée des pays qui comme le auront interdit pétrole et gaz et SURTOUT éduqué les consommateurs à la sobriété heureuse.

Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole

Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ou en anglais Organization of Petroleum Exporting Countries (OPECOPEC)

Poussée par l’Arabie Saoudite et les États du Golfe, l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) avait décidé de ne pas abaisser son plafond de production afin de répondre à la baisse des cours du pétrole. En effet, la chute du prix du baril dégradait les recettes de nombreux pays exportateurs, entraînant des tensions au sein du groupe. La volonté de produire plus pour conserver les parts de marché semblait toutefois plus forte.

Les prévisions initiales de pic pétrolier seraient remises en cause par certains experts qui estimaient que depuis les années 2008, la crise économique avait provoqué un affaiblissement de la demande pétrolière dans certains pays. Les États-Unis toujours d'après certains experts voyaient depuis 2010 leur production locale remonter à nouveau du fait du bond de la production de pétrole de schiste mi 2014. Mais à l'opposé dans certains pays comme l'Algérie, la baisse de la production pétrolière (déplétion) liée au pic pétrolier observée depuis 2006 et conjuguée à l'accroissement considérable, depuis 2008, de la consommation domestique en produits pétroliers posait le problème inverse dont l’occurrence (cessation des exportations pétrolières et des effets macro-économiques considérables) était prévue dans les 10 années à venir. En cas de pénurie brutale, la raréfaction du pétrole pouvait paralyser l’économie mondiale, car les bourses seraient les premières impactées par la rareté soudaine de l’or noir.

2022 : hausse de tous les prix

La planète entière subit une hausse des prix et tout un ensemble d'inconvénients liés à des facteurs directement liés la la mondialisation et à la financiarisation de tout ce qui peut procurer du profit.

2008 : dernier choc pétrolier ?

Le monde a connu pour la première fois en 1973 ce que l'on a appelé le 1er choc pétrolier qui a montré notre dépendance à cette énergie qui semblait inépuisable.

Les temps changent, ils ont même déjà changé. Qui peut aujourd'hui ignorer cette réalité : la planète, avec ce qu'elle contient comme merveilleuses ressources, n'est pas extensible.

  • Ce qui est consommé par les uns ne peut plus l'être par les autres. Attisé par de nombreux facteurs complexes (spéculatifs, géopolitiques, financiers, etc.), le marché du pétrole s'est enflammé : les observateurs les plus pessimistes craignaient que rapidement l'or noir atteigne des chiffres déraisonnables.
  • La dernière remontée historique des coûts (147.40 dollars le baril), sans plafond annoncé, qui datait de juillet 2008, n'avait pas déstabilisé nos économies comme les crises précédentes mais augurait une ère inédite de la fin du pétrole abondant et bon marché : le pétrole sur notre planète finie, va devenir de plus en plus cher (pas spécialement à la pompe, mais avec les dégâts collatéraux que provoque l'usage immodéré du pétrole) avant d'être rare.
  • Certainement avec des variations à la hausse comme à la baisse irrationnelles alimentées par une crise sanitaire endémique qui risque de perdurer.
  • ou d'autres problèmes : Dame Nature est imprévisible : qui aurait pu imaginer la COVID ?
  • Les variations énormes du prix du baril ont démontré parfaitement que la spéculation financière et l'histoire sont des facteurs imprévisibles de montée et de baisse des cours de l'or noir (et des matières premières).

Ci-dessous, historique de l'évolution du prix du baril de pétrole à New-York de 1973 à 2041. Schéma PICBLEU®


Tintin au pays de l'or noir

  • En 1950, le célèbre dessinateur Hergé, crée l’album « Tintin au pays de l'or noir » qui démontre bien que dès cette époque, il existait déjà une « géopolitique du pétrole ».
  • Dans cette bande dessinée qui se situe au Moyen-Orient, le cheik Bab El Ehr tente de renverser Ben Kalish Ezab, et ce conflit local peut dégénérer en une guerre générale.
  • C’est bien assez pour inciter Tintin à se rendre, toutes affaires cessantes, au Pays de l’Or noir.
  • Tous les acteurs géopolitiques y figuraient : un émir puissant, un Occidental cupide et voulant contrôler la production, la compétition entre les compagnies pétrolières !
  • Une crise pétrolière menaçante. Le schéma ci-dessus, montre clairement que dès les années 1950, le pétrole n'échappe pas aux lois du marché.
  • Pour les prochaines années tous les observateurs s'accordent sur une hausse continue de la demande et donc du prix du pétrole.
  • La seule question est : jusqu'où pourra-t-on-aller ?

En 1950, ce célèbre album de bande dessinée réunissait déjà tous les acteurs du pétrole. (Tintin au pays de l'or noir. Editions Casterman).


La déplétion du pétrole

Élément essentiel de la croissance exceptionnelle des années 1945 à 1973, le pétrole (2) est devenu depuis la fin du XIXe siècle un produit prépondérant et indispensable. (voir dictionnaire du pétrole).

  • Le pétrole joue un rôle très important dans l’économie, au niveau de la géopolitique mondiale, des conflits armés et larvés, ainsi que dans les relations entre pays producteurs et grandes compagnies pétrolières.
  • Le pétrole est devenu un produit spéculatif et constitue la principale source d’énergie primaire dans le monde.
  • Élément spéculatif, le pétrole appelé également or noir attire tous les investisseurs, les différentes flambées des prix du pétrole et d’autres matières premières incitent les utilisateurs à se prémunir contre les fluctuations et certains spéculateurs à tenter d’en tirer des profits indécents.

« Les différents chocs pétroliers s’accompagnent d’une chasse effrénée aux boucs émissaires, mais les cerveaux ont la mémoire courte, et la leçon n’est jamais apprise ». (3)

(1) La déplétion est la diminution, la réduction d’une réserve (de pétrole, de gaz, de charbon). Le produit décroît proportionnellement à sa consommation.
(2) Pétrole du grec πετρÝλαιο (pètrèlaïo) (πÝτρα pierre + ελαßον huile) littéralement huile de pierre et en latin pétroleum. En grec on le surnomme aussi or noir "μαýρο χρυσü".
(3) John Kenneth Galbraith, Brève histoire de l’euphorie financière, Le Seuil, Paris, 1992.

L’épuisement des ressources

L’épuisement des ressources, annoncé pour le XXIe siècle, préoccupe, mais la raréfaction et la fin imminente du pétrole ne provoque aucun changement ni dans les politiques énergétiques de tous les pays de la planète ni dans les habitudes des consommateurs ce serait même paradoxalement le contraire (il n’y a jamais eu autant de SUV, de véhicules 4x4 commercialisés ni autant d’avions en circulation).

Le mythe « encore 40 ans de stock de pétrole » est trompeur. Elle laisse croire que les problèmes de pénurie de pétrole se poseront d'ici à 4 décennies. Le phénomène de déplétion rend les réalités de la fin du pétrole imminente, le pic de production étant déjà arrivé, la fin du pétrole abondant et bon marché est révolue, d'après quelques experts mondiaux la crise du pétrole va être environnementale avec des aléas climatiques inédits que l'on commence à constater.

Les 3 mondes

Trois mondes s'affrontent : les économistes, les patrons et hommes politiques jugés sur la croissance et sur le PIB et enfin les techniciens connaissant le niveau réel des ressources, mais ne pouvant s'exprimer qu'une fois la retraite assurée.

  • Les pays industrialisés consomment toujours de plus en plus (61 % de la consommation mondiale) et les pays émergents ont des besoins considérables pour leur croissance ( Chine, Asie hors Japon, Moyen-Orient) : la demande en pétrole ne cesse d’augmenter influant négativement sur la pollution et le réchauffement et tous les dérèglements climatiques.
  • La demande mondiale pourrait donc croître de 70 à 90 millions de tonnes par an jusqu’à ce que les capacités de production ne puissent plus subvenir à la demande et que les réserves soient taries.

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