Mesures pour stabiliser et augmenter le prix du pétrole

Temps de lecture: 4 min , Dernière mise à jour: 23/01/2024

L'Arabie Saoudite, le Qatar, le Vénézuéla, les trois plus importants membres de l'OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) se sont joints à la Russie -qui n'en fait pas partie- pour signer un accord gelant la production de pétrole brut.

L'action des membres de l'OPEP

Leur objectif était de stabiliser le prix du qui avait fortement chuté de près de 70 % en quelques mois depuis l'automne 2014. Le COVID avait stoppé l'activité mondiale, mais la vaccination a relancé la demande en pétrole. L'or noir a commencé à grimper fortement notamment avec la reprise du transport aérien. Parallèlement les taxes alourdissent les prix du pétrole en France lorsque qu'il baisse, mais inévitablement quand le cours des prix du pétrole remonte, les taxes restent.

Freins pouvant empêcher la hausse

Les freins qui peuvent empêcher l'augmentation du pétrole :

1) Les intérêts divergents des différents pays

L'Iran soutient cette volonté de stabiliser les prix, mais veut accroitre sa propre production de pétrole avant la fin 2016 en injectant 1 million de barils par jour. Profitant de la fin de l'embargo sur ses exportations qui était due à son programme de nucléaire destiné à produire des armes et des applications miliaires l'Iran a besoin de trésorerie. Comme l'Arabie Saoudite, l'Iran possède des gisements abondants de pétrole de bonne qualité situés en surface rendant l'extraction facile avec de faibles coûts.

Son objectif est de regagner des parts de marchés même si cette volonté contrecarre les autres pays mis en difficulté dont le prix bas rend l'extraction non rentable. Les États-Unis sont visés, les entreprises pétrolières arrêtent leurs puits non rentables.

Après la chute des prix du pétrole qui a débuté fin 2014, les producteurs américains ont commencé à fermer les plates-formes à un rythme sans précédent (75 % des plateformes d'extraction).

Le nombre de puits de forage actifs se rapproche du niveau le plus bas depuis Baker Hughes (chiffres et données de forage datant de 1940). Malgré la baisse du nombre de plates-formes pétrolières du au fait d'une rentabilité de moins en moins pertinente, les États-Unis continuent malgré tout à extraire du pétrole à un volume historiquement élevé.

Le Nigéria et le Vénézuéla réclament à cor et à cri une réduction conjointe de la production de l'OPEP, mais se heurtent au fait que le royaume wahhabite bénéficie de coûts d'extraction les plus faibles au monde et des réserves financières accumulées qui lui permettent de patienter. En effet, pour l'Arabie Saoudite, la simple stabilisation des prix lui permet de conserver ses parts de marché et de maintenir la stabilité de la rentabilité de ses forages.

Pour la Russie, les installations polaires en Sibérie sont peu flexibles, car la production pétrolière est en partie privée et Moscou déclare n'avoir aucun contrôle sur ces entreprises. (Source Bloomberg)

2) Des stocks accumulés très importants

L'AIE (l'agence Internationale de l'Énergie) a publié un rapport le 22 février 2016 indiquant que la production de pétrole brut devrait ralentir dès 2017, mais que les stocks accumulés sont très importants.

À court terme, les prix pour les consommateurs ne vont pas évoluer, mais il faut profiter de cette accalmie pour penser aux énergies renouvelables.

3) Produire sobrement pour consommer plus sobrement

Peut-être qu'au lieu de subventionner la voiture électrique branchée sur le réseau EDF, commencer à penser à des petits véhicules très légers

Prenons le cas du photovoltaïque : contrairement à ce que certains lobbyings ont fait habilement passer dans les médias, les panneaux photovoltaïques utilisent des matériaux très communs comme le silicium et l'aluminium que l'on peut recycler facilement à la différence de votre ordinateur qui contient des dizaines de métaux différents cuivre, or, palladium, lithium, étain, cobalt, tantale, indium, etc.



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